L'essentiel
- En sept ans d’existence, le tram a été impliqué dans 149 collisions qui ont fait 46 blessés.
- Six giratoires s’avèrent particulièrement dangereux.
- Tisséo lance une campagne de sensibilisation auprès des Toulousains.
«Je suis prioritaire, imposant et silencieux » dit le slogan, et par conséquent dangereux, c’est implicite. Je suis, je suis… : Le tram de Toulouse. Sept ans après sa mise en service, et malgré ses 50 tonnes, il y a encore des automobilistes, cyclistes ou piétons distraits qui se jettent à sa rencontre. Pour l’instant, il n’y a pas eu d’accident mortel. Mais Tisséo préfère prendre les devants et lance une grande campagne de sensibilisation.
46 blessés dans 149 collisions. En 2017, après s’être excités sur le gong, les conducteurs du tram de Toulouse ont procédé à plus de 300 freinages d’urgence. C’est autant de chocs évités, mais ça ne marche pas à tous les coups. Il y a eu 17 accidents impliquant des rames en 2017 et 149 chocs en tout depuis décembre 2010. Ils ont fait 46 blessés, dont une vingtaine de passagers du tram.
L’automobiliste perdu. La bête noire du tram reste le conducteur lambda. Parmi les usagers qui ont malencontreusement rencontré une rame, il y a 113 automobilistes, 5 chauffeurs poids lourds, 13 piétons, 7 cyclistes et 8 motocyclistes. La plupart disent après l’accident qu’ils n’ont pas vu le tram - de 32 mètres de long - arriver.
« Ceux que nos conducteurs craignent le plus, ce sont les automobilistes perdus, qui ont un rendez-vous et qui, soit consultent leur GPS, soit se font indiquer le chemin au téléphone », souligne Gilbert Seznec, le responsable opérationnel du tram. Les rames électriques étant particulièrement silencieuses, le port d’écouteurs est aussi un facteur de risque, notamment près des établissements scolaires.
Des carrefours plus dangereux que d’autres. Six giratoires traversés par le tram sont repérés comme étant les plus accidentogènes, le pire étant celui d’Ancely. Tisséo a donc décidé d’y déployer, in situ, une signalétique de sensibilisation.