Toulouse: L’alarme incendie déclenchée au lycée Gallieni sur fond de tensions
FAITS DIVERS•Un nouvel incident a émaillé la vie du lycée toulousain Gallieni, déjà en proie à de vives tensions. Une alarme à incendie a été déclenchée vendredi matin, entraînant l’évacuation ponctuelle de l’établissement…Béatrice Colin
Le lycée toulousain de Gallieni, en proie à de vives tensions, a été évacué vendredi matin suite au déclenchement de l’alarme incendie et des odeurs de brûlé. Arrivés sur place, les pompiers ont découvert une poubelle brûlée volontairement. Un jeune a été placé en garde à vue.
Climat de violence
Ce nouvel incident s’inscrit dans un contexte difficile vécu ces derniers jours au sein de l’établissement. Pour dénoncer le climat de violence, les enseignants ont débrayé à la rentrée des vacances.
Mobilisés depuis plusieurs jours, ils demandent notamment des effectifs supplémentaires de surveillants et la mise en place de moyens pédagogiques pour faire face à des situations souvent compliquées. Leur pétition en ligne sur change.org a déjà reçu plus de 8.000 signatures.
Reçu par le directeur des services académiques mardi soir, ils n’ont pas eu gain de cause sur l’ensemble de leurs réclamations.
« Il y aura deux postes d’assistant d’éducation supplémentaires dont un déjà pourvu, un accompagnement par le corps d’inspection pour améliorer la tenue des cours, nous allons voir aussi comment mieux mixer les publics dans certaines formations et faire un travail sur le projet éducatif », a expliqué Jacques Caillaut qui avait déjà annoncé la création d’une seconde générale et technologique à la rentrée prochaine.
Carole Delga exhorte l’Etat à « prendre ses responsabilités »
De son côté, la région Occitanie, a indiqué qu’elle était en train d’installer 36 nouvelles caméras de vidéosurveillance sur le site de 11 hectares, en plus de celle qui scrute le parvis depuis deux ans. Prévu depuis des mois, ce dispositif de vidéosurveillance sera géré en interne. Au total, l’ensemble des aménagements de sécurisation réalisés par la région depuis 2016 ont coûté 300.000 euros.
Ce vendredi matin, la présidente de la collectivité, Carole Delga, a exhorté l’Etat à prendre « ses responsabilités ».
« La situation au lycée Gallieni est inadmissible et intenable. Les intimidations et violences à l’encontre des personnels enseignants et administratifs et des élèves sont inacceptables. Aujourd’hui, je souhaite que l’Etat donne les moyens à l’Education nationale pour que la situation s’apaise, qu’un climat serein et de confiance soit restauré et que de bonnes conditions d’études et de travail soient retrouvées », a indiqué l’élue socialiste dans un communiqué.