VIDEO. Villes du futur: A quoi ressemblera Toulouse en 2050?
#2050•A l’occasion des Journées nationales de l’architecture les 13, 14 et 15 octobre, « 20 Minutes » a décidé de se projeter en 2050. Entre science-fiction et perspectives réalistes, à quoi ressembleront nos villes dans 33 ans ?….Béatrice Colin
L'essentiel
- En 2050, le vert aura regagné un peu sur le rose à Toulouse grâce à la création d’un grand parc sur l’Île du Ramier et le remplacement d’îlots de chaleur par des îlots de verdure.
- En 2050, on pourra rejoindre Montpellier en 20 minutes grâce à des capsules supersoniques.
- En 2050, la Ville rose aura pris un peu plus de hauteur et des quartiers produiront l’énergie dont ils ont besoin.
Pendant des années, certains l’ont surnommé « la belle endormie ». La Ville rose n’est pas encore tout à fait sortie de sa léthargie. Mais un tournant, notamment en termes d’urbanisme, s’est opéré. En 2050, la 4e ville de France aura certainement changé, des batailles d’aujourd’hui comme celle autour de la LGV auront depuis longtemps été oubliées.
Si on sait déjà ce qui se trame dans certains secteurs, il y a aussi ce dont on rêve, ces idées folles à la Jules Verne ou ces paris fous d’une population composée de makers et de consom’acteurs.
Des taxis volants et des capsules supersoniques
En 2050, Toulouse sera toujours la capitale européenne de l’aéronautique et du spatial, aucun lobbying n’aura persuadé les responsables économiques de quitter les bords de Garonne pour ceux de la Seine.
Et pour conforter ses équipes sur place, Airbus aura installé son usine d’assemblage de taxi-volants dont le premier vol commercial aura lieu en 2018. Sur ce dernier point, on n’affabule pas. Si on est moins sûr d’avoir l’usine, une chose est certaine, CityAirbus volera dans les airs de la Ville rose, tout comme Pop. Up, le véhicule du futur développé par l’avionneur qui roulera et qui volera, le deux en un du déplacement.
Autant de solutions qui donneront l’impression aux Toulousains de se trouver dans Blade Runner. Et pour leurs longs déplacements, ils n’auront qu’à sauter dans une capsule Hyperloop pour rallier la ville de Montpellier en 20 minutes. En accueillant le centre de recherches et la piste d’essai d’Hyperloop TT sur l’ancienne base aérienne de Francazal, la Ville rose a pris une sérieuse option pour être en pointe sur le train magnétique ultra-rapide qui sera propulsé à 1.200 km/h.
Des moyens de transport complétés par la troisième ligne de métro, qui en 2050 sera en service depuis plus de 20 ans. Et peut-être la LGV entre Bordeaux et Toulouse sur laquelle le gouvernement aura fini par céder. Autant de projets qui permettront de réduire la place de la voiture en ville et en périphérie, laissant plus de places aux vélos et piétons, mais aussi à la nature.
Une ville plus verte et un peu moins rose
La Ville rose manque sérieusement de poumons verts. Il n’y a qu’à voir la photo prise en début d’année depuis la Station spatiale internationale par l’ancien étudiant toulousain, Thomas Pesquet.
D’ici trente-trois ans, la couleur brique continuera de dominer. Mais le vert se sera frayé un chemin. Le Parc des expositions aura déménagé à Beauzelle, laissant de la place sur l’Île du Ramier pour en faire un grand parc de verdure avec une cité des sports extrêmes.
Dans une tendance de retour de la nature en ville, des touches de vert se multiplieront sur les toits de la Ville rose grâce à des projets comme celui développé par la start-up toulousaine Macadam Gardens, qui installe des potagers sur ces espaces inexploités.
« Dans toutes nos actions et projets nous essayons aussi de préserver des cœurs d’îlot verdoyant, qui ne donne pas sur la rue, mais derrière. C’est une marque toulousaine », assure Annette Laigneau, l’adjointe à l’urbanisme. Le Canal du midi, libéré partiellement des voitures, retrouvera sa stature de coulée verte.
En 2050, Toulouse aura pris de la hauteur
Ces touches de vert, en 2050 on les retrouvera sur l’un des bâtiments incontournables de la Ville rose puisqu’il sera visible de très loin et dominera Toulouse. Du haut de ses 150 mètres, la Tour d’Occitanie fera partie du paysage depuis plus de deux décennies.
Et fera prendre de l’altitude aux arbres qui seront présents au fil des 40 étages. Le premier gratte-ciel de Toulouse prendra place au sein du nouveau quartier Matabiau. Qui n’aura rien à voir avec la Défense ou Lyon Part-Dieu, assurent ses promoteurs.
« On ne fait plus ce genre de quartier d’affaires, il y aura des logements, des commerces. C’est pour cela qu’on parle toujours d’une extension du centre-ville vers ce quartier-là », assure Alain Garès, le directeur général d’Europolia, la société chargée d’aménager le futur quartier autour de la gare.
Celui-ci aura pris de la hauteur, les petits immeubles actuels de la rue de Lyon gagneront quelques étages. « Mais nous serons dans une densité modérée », tempère l’adjointe à l’urbanisme.
Toulouse, une City plus smart
En 2050, le quartier Matabiau ne sera pas uniquement une référence pour son aménagement urbanistique. Il sera une référence en termes de smart city.
« Nous travaillons sur les questions d’énergie, nous sommes en train de regarder comment il serait possible de récupérer l’énergie produite par la gare avec le laboratoire Efficacity. Si ces dernières années, le développement urbain s’est fait autour des transports en commun, demain, il se fera de façon à optimiser les consommations d’énergie », prédit Alain Garès.