SPORTSLe Stadium, un handicap pour Toulouse dans la quête de grands événements

Le Stadium, un handicap pour Toulouse dans la quête de grands événements

SPORTSAvec ses 33.150 places, le « petit » Stadium ne part pas avec tous les atouts lorsqu’il faut candidater à l’accueil de grandes compétitions. Mais Toulouse s’accroche…
Le Stadium de Toulouse lors du premier match de L1 après les travaux en vue de l'Euro 2016, le 16 janvier 2016 entre le TFC et le Paris Saint-Germain.
Le Stadium de Toulouse lors du premier match de L1 après les travaux en vue de l'Euro 2016, le 16 janvier 2016 entre le TFC et le Paris Saint-Germain.  - P. Nin / Ville de Toulouse / Sipa
Nicolas Stival

Nicolas Stival

L'essentiel

  • Après l’Euro 2016, Toulouse espère accueillir la Coupe du monde 2023 de rugby.
  • La relativement faible capacité du Stadium empêche la ville de rivaliser avec d’autres métropoles françaises.

Le 3 septembre, Toulouse a accueilli l’« historique » France – Luxembourg (0-0) en football. Avant l’Euro 2016, le Stadium avait été rénové pour abriter quatre rencontres, en attendant des matchs de foot masculin et féminin aux Jeux olympiques 2024, et la Coupe du monde de rugby 2023 si la France est choisie le 15 novembre pour l’organiser. Pourtant, le « petit Wembley » souffre de la comparaison avec ses rivaux nationaux.

« En termes de capacité, le Stadium n’est pas le stade le plus accueillant de France, observe Vincent Terrail-Novès, vice-président de Toulouse Métropole en charge du sport et des bases de loisirs. Mais nous nous battons avec nos armes. » Les travaux dans l’optique de l’Euro 2016 devaient initialement aboutir à l’agrandissement du site, de 35.000 à 40.000 places. Finalement, par souci d’économie, les ambitions ont été revues à la baisse.

Toulouse repêchée avant l’Euro 2016

Avec 33.150 sièges, Toulouse présentait la plus faible capacité des dix stades d’une compétition qu’elle ne devait initialement pas accueillir. Repêchée (comme Saint-Etienne) par l’UEFA, la ville avait récupéré trois matchs de poule et un huitième de finale.

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« Sur les grands rendez-vous sportifs, notamment les phases finales, les collectivités sont en concurrence et ce qui fait la différence, ce sont l’accessibilité et la jauge », relève Patrick Bayeux, consultant en politiques et événements sportifs.

Depuis 2012, la capitale du rugby n’a pas accueilli les demi-finales du Top 14 Et elle n’est sans doute pas près de les revoir. Cette année, les deux matchs ont eu lieu au Vélodrome de Marseille (67.400 spectateurs) et en 2018, l’événement est programmé au Groupama Stadium de Lyon (59.300). La LNR est peut-être sensible à l’histoire, mais elle l’est encore plus à l’aspect économique. Dans le sport business, la taille compte beaucoup.

Paris, bel exemple d’acharnement payant

Comment lutter ? Avec la mise à disposition gratuite des installations, comme cela a été le cas au bénéfice de la FFF lors de France - Luxembourg ? « D’autres le font aussi », rétorque Vincent Terrail-Novès. « Dans les classements, Toulouse se hisse souvent parmi les trois métropoles françaises les plus sportives, reprend l’élu. Mais il manque ce petit côté symbolique au niveau des événements. Il faudra encore franchir une étape. C’est en s’inscrivant dans des programmes de candidature que l’on finira pas avoir des compétitions, comme Paris, qui a effectué plusieurs tentatives avant d’obtenir les JO. »

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La quatrième ville de France avait par exemple postulé à l’organisation de la Super Coupe d’Europe 2019, avec six autres candidates. Le 20 septembre, l’UEFA a octroyé le duel entre les vainqueurs de la Ligue des champions et de la Ligue Europa au Vodafone Park d’Istanbul, l’antre du club de Besiktas (42.000 places)…

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Mais, en ces temps de serrage général de ceintures dans les collectivités locales, il n’est bien entendu pas question de construire un stade plus grand avec des fonds publics, pour des événements certes prestigieux, mais très ponctuels. Le Stadium reste géré par la métropole, alors que des partenariats privés publics (PPP) ont fleuri un peu partout en France (Lille, Bordeaux, Marseille, Nice en vue de l’Euro 2016) et que le futur écrin du FC Nantes sera 100 % privé.

« La jauge doit aussi être dimensionnée par rapport au club résident, observe Patrick Bayeux. Malgré tout ce qui a pu se dire avant l’Euro 2016, au sujet des nouveaux stades qui devaient attirer un nouveau public, les clubs ont toujours du mal à remplir le leur. » Ce n’est pas le TFC et ses 17.067 spectateurs de moyenne lors de la saison de Ligue 1 écoulée qui diront autre chose.