Résultats et jeu en berne, blessures, paris incertains… Sale temps pour le TFC
FOOTBALL•Toulouse traverse une très mauvaise période avant de se déplacer à Guingamp, samedi en Ligue 1…Nicolas Stival
L'essentiel
- Incapable de marquer depuis trois matchs, le TFC affiche un niveau de jeu inquiétant.
- Pascal Dupraz doit composer avec la blessure de deux de ses meilleurs attaquants, et des paris pas (encore ?) gagnants.
L’état de grâce aura duré de longs mois, après l’incroyable maintien en Ligue 1 du TFC au printemps 2016. Mais en ce début de saison très poussif, un événement encore improbable il y a peu s’est produit : de plus en plus de supporters critiquent le coaching de Pascal Dupraz.
Après une anonyme 13e place la saison passée, l’équipe du bouillant technicien savoyard pointe à un triste 14e rang au bout de sept journées. Et le ciel au-dessus du Stadium est couvert, sans même parler de la pénible affaire Machach, qui attend toujours son épilogue officiel…
>> Des résultats et un jeu en berne
Trois matchs d’affilée sans marquer un but, pour un nul à Troyes (0-0) et deux défaites contre Bordeaux (0-1) puis à Marseille (2-0). Le TFC, qui veut terminer dans les dix premiers, pioche terriblement, au niveau des résultats comme de la manière. Sur les six dernières mi-temps, seule la première période face aux Girondins, remplie d’occasions gâchées, peut être éventuellement sauvée.
Le reste ? Mauvais choix, manque de maîtrise technique, jeu souvent aussi direct que stérile et performances individuelles que l’on qualifiera pudiquement de médiocres (Moubandjé, Imbula, Toivonen ou Delort, entre autres). Quatrième défense de L1 la saison dernière, l’arrière-garde violette occupe aujourd’hui l’avant-dernière place de ce classement spécifique, avec une moyenne de deux buts encaissés par match. OK, le voyage à Paris (6-2) y est pour beaucoup, mais tout de même…
>> Durmaz, Gradel… Des agitateurs à l’infirmerie
L’indigence du jeu toulousain à Marseille a marqué les esprits. Dont celui de Dupraz : « C’est une production totalement catastrophique, mais c’est toujours de la faute des coaches. J’ai beaucoup de torts, il va falloir que je me reprenne. » Le technicien n’est pour rien en revanche dans la sortie de Jimmy Durmaz.
Seule étincelle dans l’obscurité toulousaine au Vélodrome, dans la foulée d’un début de saison réussi (et trois buts sur penalty), l’ailier international suédois a dû quitter la pelouse sur une civière, blessé à un adducteur. Suspendu (comme le défenseur central Issa Diop), il aurait de toute manière raté le déplacement de samedi à Guingamp, pour lequel Dupraz a promis du changement.
Durmaz a rejoint à l’infirmerie un autre zébulon, Max-Alain Gradel. Prêté par Bournemouth, l’ailier ivoirien avait semé de belles promesses (et un but) dès son premier match à Paris, avant d’enchaîner à domicile contre Rennes (3-2), pour la deuxième victoire des Violets cette saison, la dernière à ce jour. Victime d’une élongation à une cuisse avec sa sélection, il a raté les trois derniers matchs du TFC. Ce jeudi, il n’a pas pris part à l’entraînement collectif et semble donc plus qu’incertain pour le rendez-vous à Guingamp.
>> Imbula, Sanogo… Des paris encore loin d’être tenus
Dimanche, les supporters de l’OM n’ont sans doute pas reconnu le milieu percutant qui avait plané au-dessus du Vélodrome lors de la saison 2014-2015. Lent, transparent, Giannelli Imbula a livré sa pire prestation depuis son arrivée au TFC. Et les deux premières n’avaient déjà pas été fameuses.
Au sortir de deux saisons presque blanches avec Porto puis Stoke City, le joueur de 25 ans, prêté par le club anglais, est manifestement à court de forme. Il faudra encore attendre pour voir éventuellement la « justesse technique », le « jeu vers l’avant » et la « percussion » qu’Imbula souhaite apporter à Toulouse, comme il l’avait déclaré lors de sa présentation à la presse.
Avant l’arrivée de l’ancien Guingampais et Marseillais, le TFC avait tenté un autre pari lors du mercato d’été, avec un autre ancien espoir égaré dans le « fog » anglais. Libre après quatre saisons outre-Manche gâchées par les blessures, Yaya Sanogo a débarqué au Stadium pour concurrencer ou épauler Andy Delort, selon les choix tactiques de Dupraz.
aL’ancien attaquant d’Arsenal (24 ans) n’a fait pour l’heure que deux apparitions lors des deux premières journées, à Monaco (3-2) puis contre Montpellier (2-1), pour 31 minutes de jeu cumulées. Blessé à une cuisse mi-août, Sanogo a encore eu droit ce jeudi à une séance d’entraînement aménagée. Dupraz assure qu’il croit « beaucoup en lui ». Encore faut-il que son corps laisse enfin tranquille l’ex-prodige auxerrois.