SCIENCESGrâce à cette soufflerie géante, un jour, les avions feront moins de bruit

Toulouse: Grâce à cette soufflerie géante, un jour, les avions feront moins de bruit (si, si)

SCIENCESA Toulouse, l’école d’ingénieurs ISAE-SUPAERO vient d’inaugurer une soufflerie géante. C’est grâce aux essais qui y seront menés que les avions du futur seront plus silencieux…
La chambre d'essais de la nouvelle soufflerie de l'ISAE-Supaero est un un cube de béton dehuit mètres sur six.
La chambre d'essais de la nouvelle soufflerie de l'ISAE-Supaero est un un cube de béton dehuit mètres sur six. - ISAE-SUPAERO - Aude Lemarchand
Hélène Ménal

Hélène Ménal

L'essentiel

  • Une soufflerie électroacoustique. vient d'être inaugurée à Toulouse.
  • Elle droit permettre d'imaginer une nouvelle aérodynamique pour les avions.
  • Le but ultime est de rendre les engins volants du futur silencieux.

Non, ce n’est pas un hommage à la déco d’intérieur des années soixante-dix. Le cube de béton tapissé de blocs de mousse au design géométrique inauguré mardi sur le campus scientifique de Rangueil, à Toulouse, est une soufflerie géante « unique en Europe ». Il s’agit du tout nouveau laboratoire aéro-acoustique de l’Institut supérieur de l’aéronautique et de l’espace (ISAE-SUPAERO), la grande école qui forme les cadres du secteur, comme Thomas Pesquet.

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Cet équipement qui décoiffe, à neuf millions d’euros, capable de souffler en continu à 300 km/h, soit à la vitesse d’un avion en phase d’approche, peut paraître très théorique. Mais mis à la disposition de chercheurs, de Toulouse et d’Europe, et de partenaires industriels, il pourrait changer la vie de milliers de gens, riverains des aéroports.

Le train d’atterrissage, principale torture acoustique

« 70 personnes, dont la moitié sont de jeunes chercheurs, vont bientôt transformer ces locaux en ruche et produire des connaissances, des idées pour les machines volantes de demain, plus propres et beaucoup plus silencieuses », souligne Laurent Joly, le chef du département aérodynamique de l’ISAE-SUPAERO.

Le premier objet à être « torturé » dans la chambre d’essais de la soufflerie sera un train d’atterrissage. Il constitue, avec les ailes et les volets, l’élément qui produit le plus de décibels, bien davantage que le moteur, en phase d’approche. La mission de la nouvelle soufflerie est de modéliser les profils aérodynamiques des pièces des avions qui voleront en 2050 pour les rendre moins vrombissants.

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