TFC: Humilité, plaisir et amour du foot... Le Giannelli Imbula nouveau est arrivé
RENAISSANCE•Prêté au TFC par Stoke City, Giannelli Imbula veut se rappeler au bon souvenir des observateurs de la Ligue 1 après deux saisons loin des radars…Nicolas Stival
L'essentiel
- Ancien grand espoir du foot français, Giannelli Imbula revient en L1 après deux années aux oubliettes, à Porto puis à Stoke City.
- Le milieu de bientôt 25 ans, un temps réputé pour son gros ego, fait désormais profil bas.
Ses deux saisons ratées à l’étranger, ses contacts avortés cet été avec Monaco ou Lyon… Si les fans de Giannelli Imbula s’attendaient à ce que l’ancien Marseillais s’épanche sur ses récents déboires lors de sa présentation à la presse, ce lundi midi au Stadium de Toulouse, c’est raté. « J’essaie de regarder devant, lâche le milieu de terrain prêté sans option d’achat par Stoke City au TFC. Je n’ai pas envie de parler beaucoup du passé. » Tout juste reconnaît-il que ces échecs l’ont « fait grandir ».
Maillon fort de la Ligue 1 édition 2014-2015 avec l’OM sous les ordres de Marcelo Bielsa, l’ancien Guingampais s’est perdu au FC Porto (pendant six mois) et ensuite chez les « Potters » (pendant un an et demi). Transféré pour 20 millions d’euros au Portugal puis pour 24 millions en Angleterre, Imbula revient aujourd’hui en France en catimini. « Je veux juste reprendre du plaisir, dans un championnat que je connais et dans un club familial. Mon but, c’est d’enchaîner une saison complète. Après on verra… »
Un ton modeste et a priori sincère, à mille lieues de l’image d'« Imbulard », le méchant surnom qui lui avait été décerné à Marseille lorsque son ascension express semblait lui être montée à la tête. Le natif de Vilvorde, en Belgique, arrivé en région parisienne alors qu’il n’avait que quelques jours, s’apprête à fêter ses 25 ans, le 12 septembre.
Pascal Dupraz « m’a tenu un discours humain, pas sur le football »
L’âge de la maturité ? Peut-être, si l’on en croit la teneur de ses échanges avec Pascal Dupraz, l’entraîneur du TFC qui a tout fait pour attirer le patron de l’entrejeu dont il rêvait : « Le coach m’a parlé de mon état d’esprit, m’a demandé si j’aimais encore le foot, comment je me sentais… Il m’a tenu un discours humain, pas sur le football. » Reste à savoir si la complicité intellectuelle entre les deux hommes franchira l’épreuve du temps. L’athlétique Imbula (1,86 m, 84 kg) veut apporter à Toulouse sa « justesse technique », son « jeu vers l’avant » et sa « percussion ». « C’est déjà bien », sourit celui qui voit sa nouvelle équipe capable de finir dans « les dix premiers de L1 ».
Encore juste physiquement, faute de préparation adéquate avec Stoke City, l’ancien international Espoirs français se tient pourtant prêt à jouer dès samedi à Troyes. « Je ne serai pas à 100 %, je manque de sensations et un peu de foncier », prévient celui qui peut jouer pour les Bleus, la Belgique ou la République démocratique du Congo, d’où vient sa famille. « Si je fais le boulot avec le TFC, j’aurai d’autres ambitions », confie simplement Imbula, sans dire vers quelle nation son cœur balance. Pour l’instant, l’heure est à la reconstruction dans l’ombre.