Non, ils ne cultivent pas des OGM. C’est le sens du communiqué commun publié ce mardi par trois instituts techniques agricoles. Ceux-ci ont porté plainte après l’arrachage de cinq parcelles expérimentales de tournesol à Montesquieu-Lauragais, en Haute-Garonne, dans la nuit du 16 au 17 août par des militants anti-OGM.

Après leur action, les membres du Collectif des faucheurs volontaires avaient annoncé, également par communiqué, avoir « neutralisé » des parcelles cultivées dans le cadre du projet « Syppre », mené dans différentes régions françaises par des instituts techniques agricoles.

Les anti-OGM pointent un « manque total de transparence »

Évoquant un « aspect de ce projet qui, porté par d’autres et avec d’autres objectifs, aurait pu être intéressant », ils avaient justifié cette action par « la certitude qu’une ou plusieurs variétés rendues tolérantes aux herbicides (V.T.T.H) y sont cultivées », des variétés qui « sont des organismes génétiquement modifiés ». Ils avaient ajouté avoir « la certitude que rien dans ces essais n’est fait pour arriver à proscrire l’usage des pesticides », et dénoncé « le manque total de transparence de ces recherches et des variétés étudiées ».

Visés par cette action, l’Institut du végétal (Arvalis), l’Institut technique de la betterave (ITB) et l’Institut technique des oléagineux (Terres Inovia) « condamnent avec force cet acte de violence incompréhensible, coûteux et violent pour la collectivité ». Les essais « visent à mettre au point des systèmes de production agroécologiques en tenant compte des spécificités locales », ajoute le communiqué.

« Aucun OGM cultivé ou à l’essai en France »

La variété de tournesol implantée « n’est pas une VTH » mais une variété « d’hybridation simple » produite par le semencier Limagrain, a indiqué Franck Wiaceck d’Arvalis. « Il n’y a aucun OGM cultivé ou à l’essai en France, du fait de la législation en vigueur », poursuit le communiqué.

Le 17 août, plusieurs centaines de personnes demandant l’interdiction du glyphosate ont manifesté dans le département voisin de l’Ariège, à Foix, en soutien à des membres du Collectif local des Faucheurs volontaires, qui devaient comparaître au tribunal correctionnel.