Pause imposée pour la LGV Bordeaux-Toulouse dont l'arrivée en 2024 est plus que compromise
TRANSPORTS•La ministre des Transports a confirmé qu’une pause était faite dans le projet de ligne à grande vitesse entre Bordeaux et Toulouse…Béatrice Colin
«On n’est pas en train de parler d’abandonner les projets, on est en train de faire une pause pour réfléchir ». La ministre des Transports, Elisabeth Borne, a confirmé jeudi matin au micro de France Inter que le projet de ligne à grande vitesse entre Bordeaux et Toulouse (GPSO) était pour l’heure à l’arrêt. Une manière d’enfoncer le clou et peut-être de prépaper les esprits.
Cette annonce fait écho à celle faite par le Président de la République le 1er janvier dernier lors de l’inauguration de la LGV Ouest.
Elle concerne aussi bien le projet GPSO que celui entre Lyon et Turin. Et enterre encore plus la liaison ferroviaire à grande vitesse qui devait mettre la Ville rose à 3 h 10 de Paris.
Pour justifier cet arrêt, la ministre des Transports a indiqué qu’il était paradoxal d’inaugurer des lignes à grande vitesse alors que « 5.300 km de lignes du réseau font l’objet de ralentissements faute d’avoir été suffisamment entretenues. C’est donc un transport à deux vitesses. »
Impasse financière
Si les projets étaient réalisés ainsi que le financement des infrastructures du quotidien, « il faudrait dépenser dix milliards de plus, on est face à une impasse », a-t-elle indiqué.
La représentante du gouvernement a indiqué qu’il y aurait à la rentrée des assises de la mobilité pour avancer sur le sujet. Et a ouvert la porte à de « nouvelles solutions » en évoquant notamment de nouvelles formes de mobilité… comme des capsules propulsées dans un tube à basse pression de type Hyperloop, dont une société qui porte le concept est en train de s’installer à Toulouse.