Exit l'Occitanie Tower, place à la Tour d'Occitanie, premier gratte-ciel de Toulouse
URBANISME•En dépit des incertitudes sur l’arrivée du TGV, le quartier Matabiau poursuit sa mutation. La Tour d’Occitanie sera bien construite d’ici 2022 et les travaux d’urbanisme ont démarré…Hélène Ménal
L'essentiel
- L’Occitanie Tower, rebaptisée Tour d’Occitanie, sera bien construite d’ici 2022
- Un nouvel accès à la gare, côté Bonnefoy, sera ouvert dès l’automne
- Devant Matabiau, une large passerelle de bois permettra de traverser le Canal
Le gouvernement hésite sur la desserte de Toulouse en TGV ? Qu’à cela ne tienne, dans le quartier Matabiau, les travaux de réaménagement urbain ont déjà commencé. « La ligne grande vitesse, c’est la cerise sur le gâteau mais la volonté principale, c’est de construire un nouveau quartier, un nouveau poumon économique », indique Jean-Luc Moudenc (LR), le maire de la Ville rose.
Un optimisme renforcé par l’annonce de la cession effective mercredi du terrain du tri postal de la SNCF au promoteur La Compagnie de Phalsbourg qui doit y construire le premier gratte-ciel toulousain, haut de 150 mètres et de 40 étages.
L’Occitanie Tower s’appelle désormais la Tour d’Occitanie pour éviter d’écorcher la langue des puristes. Sa construction doit commencer en 2019 et durer 32 mois.
En contrebas de ce futur paquebot les engins de chantier s’activent déjà. Notamment du côté du faubourg Bonnefoy et de l’avenue de Lyon. Ils y percent un nouvel accès à Matabiau pour les usagers, avec dépose-minute. Un chantier rapide qui se terminera au cœur de l’été avec donc un nouveau parvis opérationnel dès l’automne.
Côté parvis historique, désormais appelé « parvis Canal », les choses seront plus longues à se dessiner. Les opérateurs commencent à dévier les réseaux, mais la livraison définitive du projet imaginé par le Catalan Joan Busquets n’interviendra que fin 2019. Il prévoit de faire une plus large place aux piétons. Les voitures en provenance de Jean-Jaurès ne pourront plus tourner vers la gare au niveau de la rue Bayard, elles devront faire le grand tour.
Une large passerelle en bois pour enjamber le Canal
Le maire veut aussi régler le problème « sensible » de l’écluse Matabiau défigurée depuis les années soixante-dix par d’ignobles « butons » en béton. « C’est l’Etat qui a massacré cette écluse qui lui appartient », assure l’édile.
L’administration lui a bien suggéré de remettre l’écluse dans son état historique mais cela coûterait au bas mot entre 30 et 50 millions d’euros. Finalement, la solution retenue est de recouvrir les buses par une large passerelle piétonne « en bois ajouré », selon Alain Garès, le directeur d’Europolia, le maître d’ouvrage du projet. Elle enjamberait le Canal du Midi sur 30 mètres de large et pourrait être livrée elle aussi fin 2019.
Quant à la maison éclusière, l’idée est de la transformer en « bistrot ».