SOCIETELe pire immeuble de Toulouse sera démoli à l'automne

Les Castalides, le pire immeuble de Toulouse, seront démolies à l'automne

SOCIETEA l’automne, les bulldozers s’attaqueront enfin aux Castalides, un immeuble du Mirail qui fait office de verrue et dont l’insalubrité a défrayé la chronique…
Hélène Ménal

Hélène Ménal

L'essentiel

  • 3.000 logements seront démolis d’ici 2025 dans les quartiers populaires de Toulouse
  • Les Castalides, aussi surnommées « l’immeuble de la honte », seront détruites en octobre-novembre 2017
  • La métropole surveille les autres copropriétés « en déshérence »

Quelque 3.000 logements des quartiers prioritaires de Toulouse vont disparaître d’ici à 2025, pour être reconstruits sur place ou ailleurs dans la ville. Ce chiffre, dévoilé lundi par Jean-Luc Moudenc (LR), le maire, comprend notamment les 1.152 appartements du 19, rue de Cannes, à Empalot. Il sera démoli début 2018, une fois tous ses habitants relogés. Suivront ensuite, d’ici 2020, les bâtiments Messager et Grand d’Indy, à la Reynerie.

Mais avant, dès « octobre-novembre 2017 », ce sont les Castalides qui vont y passer. Pas besoin d’évacuer les résidents dans ce cas. Les derniers sont partis de force en août 2013, quand les Toulousains ont découvert cette verrue sordide où la plupart des habitants étaient logés par des marchands de sommeil, au milieu des immondices et dans des coursives depuis longtemps sans ascenseur, avec des fuites qui gouttaient sur des fils électriques à nu.

11 millions d’euros pour regagner le terrain

« C’est un cas typique de copropriété en déshérence, après une défaillance de gestion », souligne Franck Biasotto, l’adjoint au Logement et président du bailleur paramunicipal Habitat Toulouse. Il a fallu des années pour racheter les 400 appartements et s’assurer la maîtrise foncière de « l’immeuble de la honte ».

Quand les pelleteuses auront opéré, il restera à savoir quoi faire de ce terrain à la lisière du Mirail, situé à deux pas de la fac de lettres et de l’école d’Architecture.

La construction de logements étudiants avait été évoquée mais Franck Biasotto ne s’avance plus. « Il faut faire un diagnostic urbain puis en passer par la concertation avec les habitants, rien n’est figé pour l’instant », dit-il. Le coût avancé pour cette opération est de 11 millions d’euros, dont 300.000 euros pour la démolition.

Mais Les Castalides auront aussi servi de leçon. Désormais, la métropole surveille les copropriétés qui titubent, histoire de venir à la rescousse avant la catastrophe. Un immeuble du chemin de Lestang, à la Reynerie, fait l’objet d’une attention toute particulière.