Toulouse: Les actionnaires de l'aéroport touchent des dividendes issues des réserves
SOCIETE•Les actionnaires de l’aéroport ont touché 7,85 millions d’euros de dividendes. Si la majeure partie provient des bénéfices, 1,5 million d’euros sont issus des réserves. Au grand dam des actionnaires publics locaux…
Béatrice Colin
L'essentiel
- Mercredi, les actionnaires ont posé la première pierre des travaux d’extension de l’aéroport Toulouse-Blagnac
- Les actionnaires publics locaux ont refusé de piocher dans les réserves financières d’ATB comme le demandaient les actionnaires chinois (49,99 %). L’Etat a fait pencher la balance en faveur de ces derniers
Photo de famille mercredi devant la future extension du Hall D de l’aéroport de Toulouse-Blagnac (ATB). Tout sourire, les actionnaires de la société gestionnaire se sont félicités du lancement des travaux.
Un chantier qui doit permettre d’ici fin 2018 d’augmenter la capacité d’accueil de la plateforme, qui a dépassé en 2016 les 8 millions de passagers et devrait enregistrer à la fin de l’année une hausse de trafic de 11 %.
S’ils sont tous d’accord pour agrandir la capacité de l’aéroport, ils sont loin d’être sur la même longueur d’onde sur la façon de gérer les réserves financières d’ATB.
Déjà 15 millions en 2016
Plus tôt dans l’après-midi, lors d’un conseil de surveillance, les représentants de la région (5 %), du département (5 %), de la métropole (5 %) et de la Chambre de commerce (25 %) ont refusé de toucher au bas de laine, constitué avant l’arrivée de la société Casil, l’actionnaire chinois qui possède depuis deux ans 49,99 % des parts de la société.
Ces actionnaires publics n’ont pas voulu se verser 1,5 million d’euros de dividendes prélevés dans les réserves. « Nous sommes pour la distribution des dividendes sur les bénéfices mais contre ce principe de puiser dans les réserves qui devraient avant tout servir à l’investissement et l’autofinancement », relève Bernard Keller, l’élu de la métropole.
Mais l’Etat, qui possède 10,01 % a voté pour. Du coup, grâce à la hausse du trafic et donc des bénéfices, les actionnaires ont perçu au total 7,85 millions d’euros.
L’an dernier, le prélèvement de 15 millions d’euros dans les réserves avait déjà créé un couac.