ESPACEUn «passager» toulousain en route pour le soleil

Jamais le soleil n’aura été approché de si près et l’un des «passagers» viendra de Toulouse

ESPACEUn instrument conçu à Toulouse va prendre bientôt la direction du soleil. Embarqué dans la sonde Solar Orbiter, il servira à observer les vents solaires et à lever quelques mystères…
Hélène Ménal

Hélène Ménal

L'essentiel

  • La sonde européenne Solar Orbiter partira en 2019
  • Elle se mettra en orbite à 45 millions de kilomètres de l’astre, la plus courte distance jamais atteinte
  • A son bord, un instrument conçu et fabriqué à Toulouse, sera chargé de sonder les vents solaires

Il part au soleil mais pas pour des vacances. Un « anémomètre » un peu particulier a quitté Toulouse ce mardi pour un centre technique de l' Agence spatiale européenne. Le début d’un long voyage pour cet instrument « pas plus grand qu’une boîte à chaussures » puisqu’il arrivera d’ici deux ans tout près du soleil (à 45 millions de kilomètres tout de même), à la plus courte distance jamais atteinte jusqu’ici.

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

Baptisé PAS (pour Proton-Alfa Sensor), ce bijou de technologie, fabriqué et conçu dans les laboratoires de l’Institut de recherche en astrophysique et planétologie (Cnes-CNRS- Université Paul-Sabatier), sera embarqué à bord de la sonde Solar Orbiter.

Sa mission : observer et mesurer les vents solaires, ce « plasma » de particules magnétiques qui balaie tout le système solaire. Avec pour conséquence les fabuleuses aurores boréales mais aussi des effets moins esthétiques. « Par exemple lors des éruptions solaires violentes, un vent solaire puissant peut avoir des effets sur le fonctionnement de nos satellites et de nos télécommunications », souligne Philippe Louarn, le directeur de l’Irap.

Il va travailler par 500°C

« L’anémomètre solaire » dispose d’un bouclier thermique qui va lui permettre de fonctionner à une température frôlant parfois les 500°C. Les données qu’il transmettra seront traitées à Toulouse, puis transmises aux scientifiques du monde entier. Les chercheurs veulent comprendre comment se réalise la connexion entre les éruptions solaires et la ceinture magnétique de l’étoile.

« Nous savons aussi que les particules solaires subissent des accélérations entre le soleil et la Terre et nous voulons trouver pourquoi », précise Philippe Louarn. S’il ne fond pas les plombs avant, le PAS devrait tutoyer le soleil durant une dizaine d’années.