NUISANCES SONORESLa mairie de Toulouse veut mettre en sourdine les soirées de La Centrale

Toulouse: La mairie veut mettre en sourdine les soirées de La Centrale

NUISANCES SONORESLa mairie de Toulouse a décidé de ne pas donner l’autorisation d’ouverture au bar La Centrale, sur l’Île du Ramier, faute d’aménagements pour réduire les nuisances sonores…
La centrale, vue depuis l'immeuble d'en face, situé dans la rue de la Digue.
La centrale, vue depuis l'immeuble d'en face, situé dans la rue de la Digue. - Collectif de la Digue-Croix de Pierre
Béatrice Colin

Béatrice Colin

«On ne souhaite pas revivre ce qui s’est passé l’année dernière ». Cette phrase aurait pu être prononcée par un riverain de la rue de la Digue, située juste en face de La Centrale, le bar toulousain hype de l’Île du Ramier, connu pour ses soirées estivales branchées… et bruyantes.

Mais elle est de Franck Biasotto, l’adjoint au maire de quartier. L’élu n’a pas vraiment apprécié de découvrir que l’établissement allait ouvrir cette semaine « sans que les conditions d’exploitation pour assurer la tranquillité des riverains soient réunies ».

47 plaintes durant l’été 2016

Il faut dire que l’an passé, pas moins de 47 plaintes avaient été déposées pour des nuisances sonores, auxquelles s’ajoutaient les 360 appels passés à Allô mairie par 147 personnes différentes.

A bout de nerf, ne pouvant plus dormir les fenêtres ouvertes à cause du bruit, ils envisageaient à la fin de la saison d’ester en justice. Il semble qu’ils aient été enfin entendus par la mairie qui a décidé de ne pas donner son aval à l’ouverture de La Centrale, pourtant annoncée à samedi sur la page Facebook de l’établissement.

Plages horaires restreintes et pas de musique

« Nous avons tenu compte des riverains. Les plages horaires seront restreintes en semaine et le week-end et il n’y aura pas de musique », assure Franck Biasotto. Ce dernier a reçu jeudi les propriétaires et leur a indiqué qu’ils devaient prendre des dispositions précises pour limiter les nuisances, notamment des aménagements intérieurs et des murs antibruit.

« L’an dernier il y a eu des dérives. Si nous sommes pour que ce genre d’activités perdure il faut que ce soit dans le respect des riverains. C’est pour cela que dès le mois d’octobre nous avons demandé aux propriétaires un plan d’aménagement et des réalisations faites. Mais ils ne nous ont rien fourni. Donc c’est simple : pas de dossier, pas d’ouverture », tranche l’adjoint au maire.

Et il prévient que si d’aventure La Centrale ouvrait sans autorisation municipale, il saisirait le Procureur de la République.