Il était jusqu’à dimanche soir le candidat de La République en marche sur la 1re circonscription de Haute-Garonne. Mais ce n’est pas la première fois que Pierre Cabaré se présente à une élection législative à Toulouse.

En 2002, sous les couleurs de Cap 21, il avait déjà tenté sa chance. Mais, après examen, le Conseil constitutionnel l’avait déclaré inéligible pour un an car son compte de campagne avait été rejeté par la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques. Une décision publiée au Journal officiel du 12 février 2003, indique La Dépêche du Midi.

Il plaide l’inexpérience

Une inéligibilité qui fait tache, Emmanuel Macron ayant déclaré en janvier « qu’aucun candidat ne devra avoir de casier judiciaire ni avoir subi de peines d’inéligibilité ». Une donnée que Pierre Cabaré n’avait pas déclarée lors de sa candidature. Ce dernier estime être « honnête ».

En 2002, il assure qu’il « n’y connaissait rien » et ne « savait pas à l’époque qu’il fallait avoir un mandataire financier ». De fait, il avait utilisé son « compte personnel », et indique qu’il n’avait payé que quelques pots de colles. « Je n’ai été remboursé de rien, je n’ai rien coûté à la société. Aujourd’hui, j’ai des comptes qui sont précis, au cordeau », se défend-il.

Critiques à droite

Ces révélations sont, selon lui, « un coup porté par ses concurrents qui ne trouvent rien d’autre que ça pour atteindre son intégrité ». « L’inéligibilité dans mon esprit, comme dans celui des gens est liée à une peine infamante donc pénale et marquée dans le casier judiciaire. Le mien est vierge, ce qui était demandé par la commission nationale d’investiture. Ma sanction, vieille de 15 ans et d’une durée d’un an, n’était qu’administrative et liée à l’utilisation de mon argent personnel pour l’achat de quelques fournitures destinées au collage des affiches fournies par CAP 21. », faut valoir Pierre Cabaré.

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A droite, François Chollet, le candidat Les Républicains sur la 1re circonscription a estimé que « cette omission – pour le moins suspicieuse – me semble clairement incompatible avec les valeurs du président de la République qui a fait de la probité une des valeurs cardinales de sa campagne et de son quinquennat », écrit-il dans un communiqué.

Et de demander au mouvement LREM de « clarifier sa position et de prendre en responsabilité les décisions les plus appropriées fort de cette information nouvelle ».

Selon France 3 Occitanie, La République en marche a suspendu dimanche soir sa candidature. Pierre Cabaré indique, lui, qu’il continuerait son « action et engagement pour donner une majorité présidentielle à l’Assemblée nationale ».