Dans le Tarn-et-Garonne, les alliances se font et se défont au gré des élections. Après avoir vécu durant de longues années la guerre intestine qui opposait le patron du PRG, Jean-Michel Baylet, alors président du Conseil général, à la maire de Montauban, Brigitte Barèges (LR), les électeurs sont aujourd’hui face à d’autres choix.

Lors du premier tour de la présidentielle, Marine Le Pen est arrivée en tête dans ce département où la percée du Front national se confirme à chaque nouveau scrutin. Une donnée clé à prendre en compte à nouveau pour les législatives des 11 et 18 juin.

Suspense dans la première. Dans la 1re circonscription, on ne rejouera pas le match de 2012. La députée socialiste sortante, Valérie Rabault, n’aura pas sur sa route Brigitte Barèges, mais un de ses fidèles lieutenants : Thierry Deville, adjoint au maire de Montauban, investi par Les Républicains.

Tous deux devront composer avec le représentant d’En marche !, Pierre Mardegan, qui espère transformer l’essai d’Emmanuel Macron, arrivé second avec 21,5 % des voix lors du 1er tour de la présidentielle. Ce dernier est loin d’être un inconnu. Chef du service des urgences du CHU de Montauban, il est aussi le vice-président du Conseil départemental. Mais tous seront bousculés par la candidature du frontiste Thierry Viallon et celle de Marie Nadal de la France insoumise. De quoi nourrir le suspense.

>> Les résultats du premier tour de la présidentielle dans la 1re circonscription du Tarn-et-Garonne

Pinel face à une gauche divisée. Et si les choses s’annonçaient plus claires dans la deuxième circonscription, avec un duel entre la députée sortante, la PRG Sylvia Pinel, et le jeune candidat frontiste Romain Lopez, de nouvelles candidatures viennent brouiller les cartes.

Là où Marine Le Pen a fait près de 30 % des voix au 1er tour de la présidentielle, la présidente nationale du PRG avait l’avantage de n’avoir aucun candidat socialiste ou La République en marche sur sa circonscription. Mais deux nouvelles candidatures vont grappiller sur son électorat. Celle de l’ex-PRG Frédéric Jean-Avallone et celle du socialiste Thierry Hamelin, qui avance sous l’étiquette divers gauches. Sans compter les représentants à gauche du Parti communiste, des écologistes et de la France insoumise. Avec 14 candidatures, la dispersion des voix est forte, surtout à gauche. Reste à savoir à qui cela profitera.

>> Les résultats du premier tour de la présidentielle dans la 2e circonscription du Tarn-et-Garonne