TFC: «Ce n'est pas un mauvais bilan»... Le président Olivier Sadran débriefe la saison
FOOTBALL•Après deux saisons marquées par un maintien in extremis en Ligue 1, le TFC s’est sauvé plus facilement cette année. Mais la fin de championnat a été très longue…Nicolas Stival
L'essentiel
- A l’issue du dernier match contre Dijon (0-0), Toulouse termine treizième de Ligue 1, sa plus mauvaise place de la saison
- Le président Olivier Sadran et son entraîneur Pascal Dupraz veulent recruter des joueurs d’expérience pour encadrer une jeunesse prometteuse
Contraste saisissant. Alors que les Dijonnais savouraient le premier maintien en Ligue 1 de leur histoire, Pascal Dupraz ne cachait pas sa déception samedi soir, au sortir du piètre match nul (0-0) qui a conclu la saison du TFC. « On n’a jamais été treizième de la saison et on finit à cette place, regrettait le technicien toulousain. C’est dommage car on laisse s’envoler ce qui est le plus important dans le football moderne : ces quelques centaines de milliers d’euros qu’il y a entre chaque place au classement. »
Onzièmes au coup d’envoi, les Violets ont perdu deux rangs et pas mal d’argent en 90 minutes. Pourtant le patron et bailleur du club, Olivier Sadran, se montrait moins sévère que son entraîneur. « Ce n’est pas un mauvais bilan, assurait-il ce samedi, lors d’une de ses rares interventions médiatiques. On a lâché quelques points sur les trois ou quatre derniers matchs. Mais c’est une équipe très jeune, qui a passé deux années très compliquées. On ne retourne pas le monde en 30 secondes. »
Après avoir frôlé la relégation voici deux ans et surtout la saison dernière, le TFC a effectivement vécu un exercice beaucoup plus paisible. « On peut toujours espérer mieux, reconnaît Sadran. On avait fait un départ en fanfare, dans la continuité du miracle [du maintien]. »
Trois victoires seulement lors de la phase retour
Quatrièmes fin octobre, les Violets ont ensuite calé. Et Dupraz comme son patron ont trouvé la cause de cette panne, particulièrement criante lors de la phase retour, au cours de laquelle ils n’ont gagné que trois matchs. Seule la lanterne rouge Bastia a fait aussi mal…
« Il faut recruter de vrais leaders expérimentés, des joueurs qui encadrent l’équipe, qui me servent de relais », a détaillé l’entraîneur après Dijon, la septième rencontre d’affilée dans victoire (trois défaites, quatre nuls). Parti l’été dernier à Guingamp, Etienne Didot n’a pas été remplacé dans ce rôle. Très écouté dans le vestiaire, Pantxi Sirieix, qui a joué contre Dijon le dernier match de sa carrière, n’avait plus les jambes pour transmettre ses conseils sur le terrain.
« On doit se renforcer, notamment dans l’entrejeu », affirme Olivier Sadran. Car la jeunesse dorée toulousaine (Alban Lafont, Issa Diop, Kelvin Amian, Alexis Blin…) a besoin de « papas » pour la guider vers les sommets.