«Je serai un joueur du Stade Toulousain», assure Thomas Ramos, courtisé par Toulon
RUGBY•Le jeune arrière du Stade Toulousain Thomas Ramos, prêté cette saison à Colomiers, a été tenté de rejoindre Toulon. Mais il honorera bien sa dernière année de contrat…Propos recueillis par Nicolas Stival
L'essentiel
- Thomas Ramos va retrouver son club formateur, qui n'a pas voulu le lâcher
- Promis, pour le jeune arrière, la tentation toulonnaise fait désormais partie du passé
- Le meilleur réalisateur de Pro D2 espère que l’encadrement toulousain lui fera autant confiance que celui de Colomiers
Son cas a vivement inquiété les supporters du Stade Toulousain. Dans une interview à L’Equipe, le 7 mai, Thomas Ramos avait confié son envie de travailler avec Fabien Galthié, le futur manager de Toulon, qui l’avait rencontré et convaincu. Or, le jeune arrière de 21 ans, de retour d’un prêt très réussi à Colomiers, possède encore un an de contrat avec son club formateur.
Le Stade, qui lance son opération renouveau après une année cataclysmique, a refusé l’offre de rachat proposée par le RCT. Et Ramos, meilleur réalisateur de Pro D2 lors de la phase régulière (347 points), confirme à 20 Minutes que le maillot Rouge et Noir qu’il portera à la reprise sera bien celui de Toulouse.
Peut-on en savoir davantage sur votre avenir ?
Cela n’a pas changé, je suis toujours sous contrat. La saison prochaine, je serai un joueur du Stade Toulousain.
Malgré le fort intérêt de Toulon ?
Oui. C’était une petite étape qui fait désormais partie du passé. Quand c’était le présent, j’étais prêt à en parler. Maintenant, je ne le souhaite plus trop.
Avez-vous eu des contacts récents avec le Stade Toulousain ?
Oui, il y a une grosse semaine. Le staff a souhaité me rencontrer pour discuter. On verra comment se passe la saison, je suis prêt à m’investir à fond pour que tout aille bien. C’est aussi à moi d’arriver en forme et de faire tout mon possible pour jouer autant que cette année à Colomiers. Le niveau sera plus relevé, la concurrence aussi, mais j’ai repris un peu de confiance en moi. Je reviens avec beaucoup d’envie et de plaisir.
Les buteurs toulousains n’ont pas vraiment brillé cette saison. Vous allez être attendu…
Les buteurs connaissent des périodes où ils ne sont pas en confiance. Pour les avoir côtoyés, je sais que les joueurs qui ont eu cette charge cette saison à Toulouse sont bons. Il suffit d’être dans une mauvaise passe pour se faire critiquer. A Colomiers, lors de trois matchs en milieu de saison, j’ai raté onze coups de pied. Cela arrive. Après, si on me donne la responsabilité de buter, je ferai tout pour assurer. Si on la confie à un autre joueur, tant que ça passe, c’est le plus important pour l’équipe.
Quel bilan tirez-vous de votre saison à Colomiers ?
Beaucoup de positif. C’est la première année où je joue autant dans un effectif pro, j’ai pu voir ce que ça faisait de disputer une saison complète. C’était le but du prêt.
N’y a-t-il pas malgré tout de la frustration d’avoir échoué aux portes des demi-finales ?
Si. Cette fin de saison aurait pu être belle et elle nous échappe. Les joueurs, le staff et l’ensemble du club sont frustrés. C’est dommage de s’être mis les bâtons dans les roues. C’est contre Montauban à la maison (25-34) que l’on perd la qualification, pas sur la dernière journée à Agen (13-13).
Que retiendrez-vous de cette expérience ?
Le fait de jouer, de progresser, de se sentir important dans un groupe, avec des gens contents d’évoluer avec moi. Je vais tout faire pour que cela continue dans les années à venir.
Un petit mot sur la finale de Pro D2 entre Agen et Montauban, dimanche à Bordeaux. Quel est votre favori ?
Je vois bien Montauban gagner, même si Agen est peut-être plus armé pour monter en Top 14 sur le plan de l’effectif. Mais Montauban est vraiment l’équipe qui m’a fait la plus forte impression lors de nos deux oppositions avec Colomiers. Sur la saison, elle mériterait de l’emporter. Elle s’appuie sur des joueurs costauds physiquement, devant comme derrière, une belle mêlée, une bonne touche et la meilleure défense du championnat. Les Montalbanais n’ont pas tellement d’individualités, mais ils s’appuient sur leur collectif.