L'essentiel

  • Ugo Mola assure respecter Patricio Albacete, malgré les critiques sévères de l’Argentin contre lui
  • L’entraîneur principal du Stade Toulousain assume les difficultés sportives, tout en évoquant la période très délicate que traverse son club

Depuis quelques semaines, le roulement traditionnel des entraîneurs lors des conférences de presse du Stade Toulousain n’existe plus. Ugo Mola (43 ans), le patron du staff, se présente systématiquement devant les journalistes. Cela a encore été le cas ce jeudi après-midi, après la raclée reçue à Castres (52-7) et avant l’ultime match de la saison pourrie du douzième du Top 14, samedi contre Bayonne. Un épilogue précoce pour le club le plus prestigieux de France, qui va manquer les phases finales du championnat pour la première fois depuis 41 ans.

Le « mutin » Albacete aura bien droit à son jubilé

Samedi à Ernest-Wallon, une dizaine de joueurs va disputer son dernier match en Rouge et Noir, dont le capitaine Thierry Dusautoir. Et Patricio Albacete en sera bien, malgré sa charge virulente contre Mola mardi dans L’Equipe. « J’ai trop de respect pour le joueur qu’il a été, lâche le technicien au sujet du futur retraité argentin de 36 ans. Il mérite de jouer, comme les autres. »

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Et sinon, comment a-t-il perçu ces critiques ? « C’est blessant, mais ce n’est qu’un épiphénomène », assure Mola, au sujet duquel Albacete estime qu’il n’avait pas les « épaules » pour succéder à Guy Novès, en 2015. « Cela ne me choque pas de ne pas encore les avoir, on parle du meilleur entraîneur français, le plus titré de tous les temps ».

Le manque d’autorité, un faux débat ?

Dans son interview, Albacete a également ouvertement regretté un certain manque de poigne de Mola, déjà évoquée en « off » par d’autres joueurs. « L’histoire de l’autorité, on n’en parle pas quand ça gagne, relève l’ancien arrière international. Aujourd’hui, ça perd donc c’est normal qu’elle soit remise en question. A moi de recréer une nouvelle dynamique. »

L’entraîneur se montre fataliste. « En prenant ce job, à la suite de Guy Novès, je savais que si ça marchait on allait l’attribuer à la personne avant moi et qui si ça pétait, c’était pour moi. »

« Le scénario de l’horreur » en attendant celui de « l’orgasme »

Difficile de nier l’évidence. « La saison est ratée sur le plan sportif », admet Mola. Celui-ci « assume » mais il rappelle aussi le contexte : « Ce qui se passe autour a des conséquences ». C’est-à-dire les soucis de finances et de gouvernance du Stade Toulousain. « Aujourd’hui dans toutes les strates du club, il y a des points d’interrogation. »

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Les « fins de cycles » sont partout, dans l’effectif comme au sommet du club puisque l’élection pour connaître le successeur de René Bouscatel à la tête de la SASP aura lieu le 30 juin. « Ce qui arrive, c’est certes le scénario de l’honneur, mais c’était envisageable, lâche Mola. On y est en plein dedans. » L’ancien Briviste et Castrais avoue attendre avec une certaine impatience « le scénario de l’orgasme »…

Un avenir pas si clair

Mola a refusé de s’exprimer sur la probable éviction de Jean-Baptiste Elissalde. Tout juste a-t-il indiqué que l’actuel coach des trois-quarts avait « rencontré les dirigeants ». Le nom de David Darricarrère revient avec insistance pour le remplacer, mais l’entraîneur en chef a aussi loué les qualités d’autres grands anciens comme Christophe Deylaud (Blagnac) ou Emile Ntamack (qui va quitter Bordeaux-Bègles).

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Et son avenir à lui ? Mola a été confirmé par Bouscatel, mais ce dernier va quitter la présidence. « Ce qui se passe au-dessus, ça ne dépend pas de moi, observe l’intéressé. Dans une carrière d’entraîneur, tout peut changer très vite, en 48 heures. » « Mais dans notre club, ça ne se passe pas pareil qu’ailleurs », relève-t-il aussi. Toutefois, Mola sait que « ça tangue » sur le navire Rouge et Noir. Mais il espère ne pas passer par-dessus bord.