Toulouse: «Battre le FN», le slogan des manifestants du 1er mai qui attendent la candidature de Mélenchon aux législatives
SOCIAL•La manifestation du 1er mai a réuni entre 6.000 et 15.000 personnes ce lundi dans les rues de la Ville rose...B.C.
On est loin de la grande manifestation du 1er mai 2002, quand le cortège toulousain avait rassemblé plus de 50.000 Toulousains.
Ce lundi, à six jours du second tour de l’élection présidentielle opposant Emmanuel Macron à Marine Le Pen, près de 15.000 personnes ont défilé dans les rues de Toulouse selon les syndicats, 6.000 selon la police.
« Pas question du ni-ni »
« Il n’y a pas la poussée de 2002, certains y vont à reculons car Macron a multiplié les bêtises, dont celle de ne pas proposer un rassemblement où il respecte tout le monde, y compris la gauche et les syndicats. Pour certains, le vote blanc et l’abstention constitueront une manière de protester qui sera certainement plus utilisée qu’en 2002 », reconnaît Stéphane Borras, porte-parole de Solidaires qui reprend le slogan « pas une voix pour le FN ».
Mais qu’ils soient membres de la CGT, de Solidaires, de la FSU ou de la France Insoumise, le mot d’ordre était clairement celui de « faire barrage au FN » dans les rangs des manifestants.
« Pour nous, il n’est pas question du ni-ni. Nous appelons à battre le FN, y compris par le bulletin Macron. Une fois que les salariés auront battu l’extrême-droite, ils s’attaqueront au programme d’Emmanuel Macron et prouveront son illégitimité », assure Cédric Caubère, le secrétaire général de l’union départementale CGT31.
Mélenchon et les législatives
Une autre actualité s’est invitée dans le cortège lundi matin : l’éventuelle candidature de Jean-Luc Mélenchon sur une circonscription toulousaine lors des prochaines législatives. « Ce serait symbolique et certainement un choix de cœur après les grands meetings et les bons scores qu’il a réalisé ici », s’enthousiasme Sébastien, un jeune militant qui a voté pour lui au premier tour.
Le leader de la France Insoumise est arrivé en tête du scrutin dans la Ville rose avec 29,17 % des suffrages. Ils sont donc nombreux à appeler de leurs vœux une candidature locale du député européen du Sud-Ouest alors que ce dernier a indiqué qu’il pourrait aussi opter pour Lille ou Marseille.
« Je préférerais que ce soit à Marseille. Ici nous avons créé une bonne dynamique et il ne faudrait pas que cela vienne créer des tensions chez les militants », pondère un militant de la France Insoumise.