«Le Stade Toulousain sera toujours un grand club, car il est plus qu’un club», selon le président Bouscatel
MES QUE UN CLUB•Selon son président René Bouscatel, le Stade Toulousain se remettra de sa (très) mauvaise passe actuelle…Nicolas Stival
Stade Toulousain - FC Barcelone, même combat ? En tout cas, le président René Bouscatel l’assure : le Stade « sera toujours un grand club, car il est plus qu’un club ». « Més que un club » donc, comme la devise catalane du Barça.
Si les Blaugrana, éliminés mercredi soir de la Ligue des champions, ne vivent pas la meilleure période de leur histoire, les Rouge et Noir traversent carrément une grave crise. Douzièmes du Top 14 à deux journées de la fin, ils vont plus que probablement rater les phases finales du championnat. Pour la première fois depuis 1976.
Le déclin du club le plus titré de France et d’Europe, régulier depuis le dernier Bouclier de Brennus en 2012, s’accélère. Pourtant, Bouscatel affirme que l’entraîneur principal Ugo Mola, qui a succédé en 2015 à la légende Guy Novès, n’est pas en danger. « La direction du terrain sera toujours sous sa responsabilité », a-t-il promis mercredi à Ernest-Wallon, en marge de l’annonce de la retraite de Thierry Dusautoir.
Et le reste du staff ? « Pour l’instant, nous savons qui est sous contrat. Nous ferons le bilan à la fin de saison et nous prendrons les décisions nécessaires avec le manager sportif (Fabien Pelous). » En charge des arrières, Jean-Baptiste Elissalde semble particulièrement menacé et pourrait être remplacé par Emile Ntamack ou Clément Poitrenaud.
Promis, « tout va bien » sur le plan financier
Seulement le contrat de « JBE » court jusqu’en juin 2018, et une rupture dès cet été obligerait le Stade à lui verser des indemnités. Or le club ne roule plus sur l’or. Selon La Dépêche du Midi, il doit même rapidement trouver trois millions d’euros : la moitié pour absorber le déficit de la saison et l’autre pour reconstituer les fonds propres.
Interrogé sur l’étendue de ces difficultés financières, René Bouscatel trouve une belle touche. « Tout va bien, tout est maîtrisé », lâche-il. Le dirigeant toulousain affiche le même optimisme en vue de la saison prochaine. « Nous allons repartir avec une équipe très remaniée et la mayonnaise prendra le plus vite possible. »
Vers un nouveau président ?
Il y aura une quinzaine de mouvements à l’intersaison. Parmi eux, dix départs, dont celui du capitaine Thierry Dusautoir. L’ancien capitaine des Bleus tient un discours similaire à celui de son président : « Le Stade Toulousain n’est pas juste une équipe, c’est un club avec une force dont ne dispose aucun autre club en France, avec un socle affectif énorme. Quand on a ce socle, on peut reconstruire et aller de l’avant. »
« Le Stade Toulousain est plus grand que tout, plus grand que les hommes qui le composent, ajoute René Bouscatel. Il a existé avant nous, il existera après. » D’ailleurs, après 25 ans de présidence, l’ancien avocat est tout sauf certain de conserver son siège lors des élections prévues au mois de juin.