Les bars à chicha se font allumer

Les bars à chicha se font allumer

L'application de la loi anti-tabac pose problème à la dizaine de bars à chicha toulousains. Ces fumoirs orientaux tirent la majeure partie de leur chiffre d'affaires de la consommation de tabac pour narguilé. Certains commerces ont néanmoins changé d...
Sophie Allard-  ©2008 20 minutes

Sophie Allard- ©2008 20 minutes

L'application de la loi anti-tabac pose problème à la dizaine de bars à chicha toulousains. Ces fumoirs orientaux tirent la majeure partie de leur chiffre d'affaires de la consommation de tabac pour narguilé. Certains commerces ont néanmoins changé d'activité. « Les aménagements sont trop chers, j'ai transformé le lieu en crêperie et en salon de thé. Mais j'ai perdu une grande partie de ma clientèle », explique Alya, la gérante du Shanti. D'autres, comme Hassan, ont décidé de continuer dans l'illégalité. « Si on applique cette loi, on fait faillite, plusieurs d'entre nous ont des crédits à rembourser et ont investi tout ce qu'ils avaient. Je n'ai pas les moyens de me reconvertir et je ne peux pas mettre la clé sous la porte. Si nous sommes verbalisés, nous tenterons une action en justice pour être dédommagés, comme les buralistes », explique-t-il. Leur syndicat était d'ailleurs reçu mardi au ministère de l'Economie pour trouver une solution. Sans résultat. Pour Mathieu, un des clients, « interdire la cigarette dans les lieux publics est une bonne chose car cela permet d'ouvrir les bars à un nouveau type de clientèle. Par contre, appliquer cette loi aux bars à chicha n'est pas logique puisqu'on y vient presque exclusivement pour fumer ». Mais braver l'interdit a un coût. Les amendes prévues sont de 68 euros pour un particulier et de 135 à 750 euros pour un responsable d'établissement. Lundi dernier à Nancy, un bar à chicha a pour la première fois été verbalisé en France.