VIDEO. Stade toulousain: Thierry Dusautoir prend sa retraite… Les cinq grands moments d’une superbe carrière
RUGBY•A 35 ans, le troisième ligne du Stade Toulousain, ancien capitaine du XV de France, a annoncé ce mercredi qu’il arrêtait sa carrière…Nicolas Stival
C’était dans l’air depuis des semaines, c’est désormais officiel. Thierry Dusautoir mettra un terme à son immense carrière en fin de saison. L’ancien capitaine du XV de France (35 ans, 80 sélections) l’a annoncé ce mercredi, dans la salle de presse du stade Ernest-Wallon.
Auparavant, il lui reste encore deux matchs sans enjeu à vivre avec le Stade Toulousain, largué dans la course aux phases finales du Top 14, le 29 avril à Castres puis le 6 mai à domicile contre Bayonne. Un épilogue, aussi décevant que sa fin d’aventure en Bleu, lors du Mondial 2015, qui ne doit pas faire oublier ses moments de gloire. 20 Minutes en a sélectionné cinq.
13 juin 2006 : Le premier « vrai » Brennus
Après Trélissac, Périgueux, Bègles-Bordeaux et Colomiers, Dusautoir débarque à Biarritz en 2004. Non retenu pour la finale du championnat de France gagnée par le BO en 2005, il est en revanche titulaire en 2006, lors de la raclée infligée à son futur club, le Stade Toulousain (40-13). Dans la foulée, le natif d’Abidjan va fêter sa première sélection en Bleu, le 17 juin 2006 lors d’une victoire en Roumanie (14-62), avant de rejoindre les Rouge et Noir à l’intersaison.
6 octobre 2007 : La naissance du « Dark Destroyer »
Trente-huit plaquages en une rencontre, et pas n’importe laquelle ! En quart de finale de la Coupe du monde face à la Nouvelle-Zélande, le sécateur toulousain a battu un record et gagné un surnom : celui de « Dark Destroyer », attribué par la presse anglo-saxonne. L’intraitable défenseur marquera en outre le premier des deux essais des Bleus, qui estoqueront les All Blacks (20-18) à Cardiff. Et dire que Dusautoir n’a dû sa présence au Mondial qu’ au forfait du Clermontois Elvis Vermeulen…
22 mai 2010 : Sa seule victoire en Coupe d’Europe
La troisième sera la bonne. Battu en finale de la HCup 2006 avec Biarritz, puis deux ans plus tard avec le Stade Toulousain, chaque fois par les Irlandais du Munster, Dusautoir décroche enfin le Graal européen en 2010 aux dépens du… BO (21-19). Son seul titre dans une compétition dont il ne disputera plus, au mieux, qu’une demi-finale l’année suivante. En revanche, après 2006 et 2008, le troisième ligne gagnera encore deux championnats de France, en 2011 et 2012.
a23 octobre 2011 : Regrets éternels pour le meilleur joueur du monde
Après un parcours chaotique, le XV de France de Marc Lièvremont se retrouve en finale de la Coupe du monde face aux grands favoris néo-zélandais, qui jouent à domicile. Admirables d’abnégation, les Bleus mettent au supplice des Blacks qui s’en sortent, bien aidés par l’arbitrage «maison» de Craig Joubert (8-7). Auteur du seul essai français, l’impeccable Dusautoir ne remportera jamais le trophée Webb Ellis, le seul qui manque à son palmarès riche au niveau international du Grand Chelem 2010. Il se « consolera » sur le plan individuel en étant élu meilleur joueur du monde lors de cette fameuse année 2011.
21 juin 2014 : Une défaite, mais le record de capitanats en Bleu
Fabien Pelous est effacé des tablettes, à l’occasion d’un oubliable test-match en Australie, largement perdu par les hommes de Philippe Saint-André (39-13). Avec 43 capitanats au sein du XV de France depuis 2009, Dusautoir dépasse son ancien coéquipier et futur directeur sportif au Stade Toulousain.
aSeize mois plus tard, le troisième ligne aile mènera une 56e et dernière fois ses troupes lors du carnage de Cardiff face aux All Blacks, le 17 octobre 2015 en quart de finale de la Coupe du monde (62-13). Il annoncera sa retraite internationale le 5 décembre, en laissant l’image d’un capitaine aussi taiseux hors du terrain qu’exemplaire auprès de ses coéquipiers.