PRESIDENTIELLEA Toulouse, les militants socialistes tentent d'y croire encore

Meeting de Benoît Hamon à Toulouse: Les militants socialistes tentent d'y croire encore

PRESIDENTIELLEA cinq jours du premier tour, Benoît Hamon était mardi soir à Toulouse, sur une terre de gauche où les militants ne veulent pas croire au pire…
Béatrice Colin

Béatrice Colin

Le sourire était souvent de façade dans les travées du Zénith de Toulouse, où Benoît Hamon tenait son dernier meeting de campagne devant plus de 6.000 personnes. A cinq jours du premier tour de l’élection présidentielle, les militants socialistes et écologistes tentaient de faire bonne figure quand les sondages donnent leur candidat, Benoît Hamon, au plus bas, loin derrière le quatuor formé par Marine Le Pen, François Fillon, Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon.

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« Faisons que dimanche les pronostics soient déjoués », a lancé en ouverture l’ancien maire de Toulouse, Pierre Cohen, après avoir loué les qualités du député des Yvelines et taclé les opposants qui ont le vent en poupe.

« On ne se base pas sur les sondages, ce n’est pas les retours que l’on a sur le terrain. Benoît Hamon, c’est le seul à parler aux gens, à avoir un discours d’avenir. Nous, on pense qu’il y aura une surprise », assure, ou tente de se rassurer, Thibault, un membre des jeunes socialistes, venu des Pyrénées-Atlantiques en bus.

Convaincre les abstentionnistes

« Moi sur les marchés, une personne sur deux me dit qu’il ne voit pas Hamon président », se désespère un élu de l’agglomération toulousaine qui espère que le duel du second tour n’opposera pas Mélenchon à Macron, « ce serait dévastateur pour le PS », poursuit-il.

« Beaucoup de personnes me disent qu’elles vont voter Macron et parlent de vote utile, mais le seul vote utile c’est Hamon. Il nous reste cinq jours pour convaincre », assène Lucie, 20 ans qui se reconnaît dans le « discours sincère » de son candidat. Elle continue de tracter tous les jours, espérant convaincre les indécis et surtout ceux qui pourraient être « séduits par l’abstentionnisme ».

« Hamon a un bon projet, un peu trop futuriste peut être avec son revenu universel. Et il n’a pas eu non plus l’appui enthousiaste des élus nationaux », relève un brin dépité un retraité de Carmaux, la terre tarnaise de Jean Jaurès qui le « sent bien quand même ».

Même s’il sait que la candidature de Mélenchon « fait mal ». Tout comme le premier fédéral du PS de son département, Vincent Recoules. « Cela aurait été plus confortable d’avoir un seul candidat. Mais d’après moi, Mélenchon est beaucoup trop haut dans les sondages, il faut se souvenir de son score aux dernières présidentielles même s’il faisait le plein lors de ses meetings », espère-t-il, sans cacher qu’il se pose aujourd’hui « ce qu’a apporté la primaire, ça n’a pas vraiment rendu service ».