ATTENTION TALENTAvec le prodige Adil Taoui, le TFC tient peut-être le futur Hatem Ben Arfa

Football: Avec le prodige Adil Taoui, le TFC tient peut-être le futur Hatem Ben Arfa

ATTENTION TALENTDéjà surveillé par de grands clubs européens, le Toulousain Adil Taoui est de la trempe du Parisien Hatem Ben Arfa, selon son sélectionneur en équipe de France des moins de 16 ans…
Nicolas Stival

Nicolas Stival

Deux Toulousains, le défenseur Mathieu Goncalves et le milieu Tom Rapnouil, ont disputé lundi la finale du Mondial U16 de Montaigu. Comme leurs aînés quelques mois plus tôt à l’Euro, les jeunes Français ont chuté face au Portugal, leur première défaite cette saison (1-3). Sans une entorse de la cheville, un troisième joueur du TFC aurait sans doute participé au rendez-vous vendéen : le très, très prometteur Adil Taoui (15 ans).

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

« Il est plutôt excentré gauche, explique Patrick Gonfalone, son sélectionneur. Il est capable de revenir vers l’intérieur, il est malicieux, rusé et fait la différence. Il a quelque chose en plus. » Tant que ça ? « Pour moi, c’est du Ben Arfa, assure Gonfalone. J’ai eu Hatem au même âge à Clairefontaine. Adil est du même acabit. Je lui souhaite de faire la même carrière, sinon mieux. »

Avant de rejoindre le TFC à l’été 2016, l’actuel élève de seconde a joué une saison chez les moins de 15 ans du Limoges FC, sa ville natale, sous les ordres de Jessica Caloin, après avoir débuté à l’AS Saint-Louis Val de l’Aurence, dans son quartier, puis être passé par la JA d’Isle.

A Limoges, « il avait déjà un statut de vedette »

La jeune femme approuve la comparaison avec le soliste parisien. « C’est exactement le même style de jeu, mais Hatem Ben Arfa n’a pas cette qualité de vitesse que possède Adil. C’est un droitier très complet. Je le mettais avant-centre et il faisait la différence tout seul. Il a dû planter les trois-quarts des buts de l’équipe au niveau régional, soit à peu près 25. Il avait déjà un statut de vedette, et se retrouvait souvent avec deux défenseurs sur lui. Parfois, il était surclassé en U16. Mais là aussi, il était au-dessus de tout le monde. »

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

Si l’on en croit ces témoignages, le TFC a eu le nez creux en allant chercher l’ado limougeaud, qui a épaté les observateurs lors du prestigieux tournoi du Val-de-Marne avec l’équipe de France U16, en octobre. « Il a été décisif à chaque match, se rappelle Gonfalone. Ce qui est troublant, c’est la facilité qu’il dégage. »

Surveillé par des cadors européens

Forcément, un tel talent attire les grosses écuries européennes. Dans son entourage, on évoque l’intérêt des deux Manchester (United et City), de la Juventus Turin, du Bayern Munich ou encore de l’Atletico Madrid. Mais rien ne presse, si l’on en croit son agent Karim Djourdem. « Quand un club vient te chercher, tu dois être reconnaissant, explique-t-il. Adil est toujours le même, le foot reste un jeu pour lui, ce sont les gens autour de lui qui changent. On essaie de le préserver. »

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

L’objectif serait donc de passer professionnel à court ou moyen terme au TFC, réputé pour faire confiance à ses meilleurs jeunes (Diop, Lafont, Amian…). Le meilleur choix possible, confirme Patrick Gonfalone : « Beaucoup de jeunes joueurs n’ont pas réussi une carrière à la mesure de leur talent car ils se sont brûlé les ailes avec de mauvais choix sportifs. »

Selon le sélectionneur des Bleuets, Taoui reste bien évidemment très perfectible. Il doit ainsi se montrer plus régulier et jouer plus collectif. « Pour lui comme pour Bilel Hassaini (Nancy), qui est dans le même registre, il va falloir garder leurs qualités tout en variant leur registre, face à de bons défenseurs qui vont commencer à lire leur jeu. »

Dupraz reste prudent

Si Toulouse est conscient de tenir dans ses rangs un grand espoir, pas question de s’enflammer pour autant. Ainsi, Pascal Dupraz consent à peine à livrer quelques mots lorsqu’on l’interroge sur Taoui. « Il y a encore du boulot, il faut continuer à travailler et faire attention à la mentalité », affirme l’entraîneur des Violets. Des propos qui concernent potentiellement tous les pensionnaires d’un centre de formation.

Côté attitude, il n’y a pas d’inquiétude à avoir, si l’on en croit Jessica Caloin. « C’est un garçon très simple, on se connaît depuis très longtemps, indique son ancienne coach à Limoges. J’étais son animatrice au centre de loisirs lorsqu’il avait huit ans et je voyais déjà qu’il allait devenir quelqu’un. Quand il revient dans son quartier, il joue toujours avec ses copains. Je pense qu’il aura un bel avenir. » Rien ne presse, même si certains prodiges du type Kylian Mbappé brillent déjà au plus haut niveau. Après tout, Adil Taoui est né le 11 août 2001, soit près de trois ans après le Monégasque…