PRESIDENTIELLEIl lance des «bouteilles à la France» à déposer devant les bureaux de vote

Toulouse: Il lance des «bouteilles à la France» à déposer devant les bureaux de vote

PRESIDENTIELLELaurent Maffre, un Toulousain un peu désabusé par la campagne, sème des « bouteilles à la France » en demandant aux passants d’y glisser leurs messages et de les déposer devant les bureaux de vote…
Hélène Ménal

Hélène Ménal

Non, il ne s’agit pas d’un de ces fameux apéros géants à la Toulousaine ou d’une campagne pour le recyclage du verre. Les bouteilles disposées ce mercredi au soleil de la place Saint-Georges, dans le centre-ville de Toulouse, tiennent plutôt de la politique, tendance street art. Bien que jetées des bords de Garonne, ce sont de vraies bouteilles à la mer, avec messages de circonstance, destinées à voguer sur les remous de la campagne présidentielle.

Laurent Maffre distribue ses premières
Laurent Maffre distribue ses premières  - H. Menal - 20 Minutes

La « bouteille à la France » ne devait au départ exister qu’en un seul exemplaire. Celui fabriqué par Laurent Maffre, un jeune de 27 ans, un peu désabusé par cette élection. Pour lui, affaires aidant, elle touche le fond sans vraiment l’aborder. « Je ne me reconnais ni dans les modalités, ni dans les candidats », explique le diplômé en commerce.

Son coup de blues s’est transformé en coup de gueule : il a posté un long message sur son blog, pétri de « valeurs citoyennes » et indiqué qu’il le déposerait dans sa « bouteille à la France » devant son bureau de vote le 23 avril, jour du premier tour. L’histoire aurait dû s’arrêter là. « Mais je me suis mis à recevoir des messages enthousiastes sur les réseaux sociaux », raconte Laurent Maffre. Il s’est mis à fabriquer des étiquettes avec ses amis et a décidé de lancer le mouvement.

Rendez-vous le 23 avril

Ce mercredi, la première livraison de bouteilles a beaucoup amusé et intrigué place Saint-Georges. Les uns sont restés de marbre. « C’est sympathique, mais je sais très bien pourquoi et pour qui voter », a décidé un jeune grand-père en reposant la sienne.

Léanie, Faustine et Annabelle, trois étudiantes, ont en revanche embarqué la leur avec enthousiasme. Elles ont déjà une petite idée « des dessins » qu’elles vont glisser dedans. « Ça peut inciter les gens à aller voter », juge Anabelle tandis que Faustine imagine déjà la tête que vont faire les habitants de son petit village en trouvant la bouteille devant la mairie.