VIDEO. Toulouse: On vous dit pourquoi la ligne A du métro est à l'arrêt pour 35 jours
TRANSPORTS•La ligne A du métro a cessé de fonctionner et ne fera son retour que le 20 août. Les raisons de ces grandes, grandes vacances…Hélène Ménal
A côté, les petites pannes du matin vont vous paraître dérisoires et, c’est sûr, elle va vous manquer. Depuis ce lundi 17 juilletla ligne A du métro a cessé de fonctionner. Mais pour la bonne cause. Car cette interruption inédite sur le réseau toulousain (qui se reproduira encore durant deux autres étés) doit permettre de booster considérablement la capacité de la ligne en permettant la circulation de rames deux fois plus longues.
Les raisons de cet énorme chantier. La ligne A accueille actuellement, presque 25 ans après sa mise en service et avec 25 ans d’avance sur les prévisions de départ, près de 230.000 voyageurs par jour. Elle sature aux heures de pointe et il n’est plus possible d’augmenter la fréquence.
La seule solution est donc de faire circuler des convois plus longs, de 52 m au lieu de 26. Mais, gros problème, quatre stations de la ligne (Mermoz, Fontaine-Lestang, Patte-d’Oie et Basso-Cambo) sont « trop courtes » depuis l’origine. Il faut donc les agrandir en creusant de nouveau dans les tréfonds de la ville (sauf pour Basso-Cambo, en aérien).
Comment faire sans métro ? Le choix de la torpeur estivale est stratégique. Mais pour ceux qui restent, la régie Tisséo a mis en place un système de bus de substitution. La ligne 14 est prolongée et deux nouvelles, la 130 et la 140 font leur apparition. Sans compter une navette qui reliee les Argoulets à Borderouge pour rabattre les usagers sur la ligne B. Cette dernière voie sa cadence augmentée.
L’amplitude horaire des bus est la même que celle du métro et la fréquence est trois minutes. Mais la période s’annonce difficile puis que Tisséo ne compte capter que 20 % des voyageurs avec son « plan B ».
Ce que ça coûte. En matière de transports en commun, la « ligne A XXL » est le plus gros chantier du mandat : 180 millions d’euros tout compris, dont 61 millions de génie civil pour les stations trop courtes et 66 millions pour mettre à jour le système VAL, des logiciels aux façades de quai.