Acheter à Toulouse? Voici, les prix de l'immobilier quartier par quartier
IMMOBILIER•Alors que le salon de l’immobilier s’ouvre vendredi pour trois jours, les ventes d’appartements dans l’ancien et le neuf se portent assez bien en Haute-Garonne et les prix sont stables…Béatrice Colin
Ce week-end, les Toulousains en quête d’un appartement ou d’une maison se rendront certainement au salon de l’immobilier qui ouvre ses portes pour trois jours au parc des Expositions. Avant de dénicher la perle rare, autant connaître les prix qui se pratiquent dans l’agglomération et les quartiers toulousains. Les notaires viennent de les dévoiler pour l’année 2016.
Et ils sont stables dans l’ancien puisque sur les quelque 12.000 ventes d’appartements enregistrées l’an dernier, ils ont augmenté de 0,2 % en Haute-Garonne et de 0,3 % à Toulouse.
Dans l’agglo, Balma reste le « Neuilly toulousain »
Au cours de la dernière décennie, les prix dans l’ancien ont explosé à Bordeaux, enregistrant une hausse de 41,2 % avec un prix moyen au m2 de 3.200 euros quand la croissance du côté de Toulouse atteint les 2.510 euros du m2 (+7.5 % sur 10 ans).
Toutefois, cette relative stabilité permet à la métropole la plus attractive de France de loger ses nouveaux arrivants. Avec toutefois des différences selon les communes de son agglomération Balma restant fidèle à sa réputation de Neuilly toulousain à 2.630 euros/m2 quand à Muret les prix plafonnent à 1.800 euros.
A Balma les appartements mis en vente sont assez récents et se vendent assez chers. « A Toulouse ou Colomiers, les ventes sont plus diversifiées, les appartements datent aussi bien des années 1960 que des années 1990, les prix moyens sont donc moins élevés », indique Philippe Pailhes, vice-président de la chambre départementale des notaires.
Le grand écart entre le centre et les quartiers populaires
Derrière un prix médian de 2.510 euros le m2 à Toulouse se cachent de grandes disprités. Saint-Etienne culmine toujours à 4.100 euros/m2 et ne connaît pas la crise puisque les prix y ont continué à grimper de 7,3 % entre 2015 et 2016. C’est aussi le cas du très convoité Saint-Georges (4.070 euros/m2) ou encore des Carmes et des Chalets (3.520 euros/m2).
«Malgré la crise de 2008/2009, ces quartiers ont enregistré une hausse moyenne continue des prix de 5 % par an, contrairement aux quartiers populaires qui ont perdu 2 à 6 % par an », relève Philippe Pailhes. A Lafourguette (1.830 euros/m2), le prix dans l’ancien est ainsi deux fois plus bas que du côté de Saint-Sernin. Quant aux appartements à Soupetard, le prix moyen avoisine seulement les 1.630 euros du m2.
Pas d’effet tramway mais déjà un petit effet LGV
Saint-Cyprien est un des quartiers qui marquent le pas côté prix. Devenu cher pour un faubourg, il connaît «un petit recalage» selon les notaires. Non loin de là, le long de la ligne de tramway, les prix sont loin d’avoir décollé. Au Fer-à-Cheval (2.420 euros/m2) les ventes d’appartements dans l’ancien ont même connu une baisse de prix de 11,3 % l’an dernier, tout comme aux Arènes (2.070 euros/m2 avec une baisse de 7,3 %).
Par contre, les travaux du centre-ville du côté de la gare et l’arrivée de la LGV, annoncée pour 2024, dopent les prix de l’ancien dans le secteur qui restent abordables. C’est le cas à Bonnefoy (2.400 euros/m2, +10,2 %) mais aussi à Matabiau (3.280 euros/m2, +2,7 %).