Toulouse: Les chats errants bientôt stérilisés et tatoués quartier par quartier
ANIMAUX•En partenariat avec la Fondation 30 Millions d’Amis, la mairie de Toulouse va procéder à la capture des chats errants, quartier par quartier, pour les stériliser et tatouer…Béatrice Colin
Certains ont la chance de tomber sur une bonne âme qui les récupère et les accueille chez elle. Mais souvent, les chats errants sont livrés à eux-mêmes dans les rues de Toulouse, nourris par des associations. La plupart du temps, ce sont ses membres bénévoles qui s’occupent d’attraper les matous, de les faire pucer et stériliser.
L’an dernier, selon les services municipaux de la fourrière animale, 155 chats ont ainsi été pris en charge par les sept associations qui œuvrent à Toulouse. Et la mairie a financé leurs opérations pour un montant de 7.472 euros.
Une nécessité pour éviter leur prolifération. « Car un couple de chats non stérilisés peut au bout de quatre ans avoir une descendance de 20.000 individus », rappelle Jean-François Legueulle, délégué général de la Fondation 30 Millions d’Amis qui vient de signer avec la mairie une convention de partenariat sur le sujet, validée lors du conseil municipal de vendredi.
Quartier par quartier
La ville de Toulouse va désormais mener des campagnes quartier par quartier de capture des animaux après en avoir informé les habitants via une campagne d’affichage.
Si le minou a un propriétaire identifié, il sera relâché. S’il n’a pas été pucé ni tatoué, il sera conduit chez un vétérinaire par les services municipaux où il sera opéré et tatoué, avec pour référent 30 Millions d’Amis. Ces frais seront pris en charge par la Fondation à hauteur de 60 euros pour un mâle et de 80 à 100 euros pour une femelle. Il sera ensuite relâché là où il a été trouvé.
Lorsqu’un animal errant est capturé, habituellement il est emmené à la fourrière puis confié à un refuge ou euthanasié. « Or, on sait que l’euthanasie est cruelle et inefficace, car l’animal est remplacé par un autre. La stérilisation a fait ses preuves et empêche les nuisances comme les hurlements ou les odeurs d’urine. L’animal va aussi rester dans son environnement et jouer son rôle de prédateur contre les rats et les souris », plaide Jean-François Legueulle, qui s’est engagé auprès de 646 communes en France.
A Toulouse, la convention prévoit aussi, à terme, de créer sur des sites « des logis pour abriter les chats ».