Cartographie, météo, surveillance, les drones volent désormais en escadrille. Avec un léger inconvénient toutefois : une autonomie limitée à quelques heures. Mais l’engin mis au point à Toulouse par la start-up Sunbirds n’a pas ce défaut.

Et pour cause, il est solaire. « Il peut voler entre 8 et 10 heures d’affilée, en fait aussi longtemps que le soleil le permet », précise Laurent Rivière, le responsable et cofondateur de la jeune pousse.

Ce passionné d’aéromodélisme a eu l’idée de ce drone ultraléger (3,5 kg) il y a trois ans environ. Il travaillait alors dans le domaine spatial, comme ses trois amis et associés, et l’envie leur est venue de voler de leurs propres ailes.

Connecté à un ordinateur au sol, le drone solaire suit un plan de vol déterminé et peut revenir seul à sa base s’il perd la connexion.

Plus écolo qu’un hélicoptère

Il peut soit filmer, soit cartographier, sur des milliers d’hectares ou de kilomètres. « On peut l’utiliser pour surveiller de grandes concessions forestières par exemple ou pour évaluer la quantité de produits phytosanitaires que nécessite une parcelle précise sur une exploitation agricole », explique Laurent Rivière.

L’engin a effectué des essais avec Enedis (ex-ERDF) qui pour l’heure fait décoller des hélicoptères pour inspecter les lignes électriques, avec les coûts et la pollution que cela peut engendrer.

Sunbirds vend ses drones 25.000 euros pièce, caméra et poste de commande compris. La start-up vient d’intégrer le Connected Camp de l' IOT Valley de Labège, l’incubateur par excellence pour les objets connectés.