A Toulouse, près de 880 personnes, dont 300 enfants, « vivent » dans des conditions indignes dans sept squats ou bidonvilles, selon Médecins du Monde.

« Dans l’ensemble de ces lieux, nous craignons à tout moment des accidents graves tant ils sont tous marqués par l’insalubrité et l’insécurité pour leurs habitants », indique l’association humanitaire ce lundi. Elle pointe ensuite l’absence « de solutions concrètes et de volonté de les mettre en œuvre ».

Miracle au squat des Arènes

Ce coup de gueule arrive cinq jours après l’incendie sur le site du squat géant des Arènes ou s’entassent environ 400 personnes originaires des pays de l’Est, familles ou célibataires. Quelque 80 personnes vivaient dans le bâtiment où le feu s’est déclaré. Et si par miracle il n’y a pas eu de victimes, Médecins du Monde affirme que cet incident spectaculaire doit servir de déclencheur.

Les 80 personnes concernées ont été relogées par les autorités (préfecture et mairie), dans un gymnase pour les familles et à l’hôtel pour les autres. La préfecture indique depuis plusieurs semaines travailler sur une solution globale, en faisant du « sur-mesure », pour le squat des Arènes.

Mais Médecins du Monde voudrait vraiment que les choses s’accélèrent dans tous bidonvilles et squats toulousains. « Comment une telle situation peut-elle être possible, au XXIe siècle, dans la 5e puissance économique mondiale, et dans une ville aussi historiquement marquée par sa tradition d’accueil ? », se demande l’association.