Des cages, des pièges, des filets, des bagues de marquage falsifiées. Sans compter plusieurs centaines d'« otages » : du petit passereau du genre rossignol du Japon ou chardonneret élégant, aux grands rapaces comme les aigles royaux. Voilà ce que les gendarmes du Lot ont trouvé fin février 2017, en mettant un grand coup de pied dans la volière, démantelant une bande de trafiquants qui opérait en France et en Belgique.

Les braconniers d’espèces protégées étaient sous surveillance depuis plusieurs mois dans le cadre d’une information judiciaire dirigée par un magistrat de Cahors. Le coup de filet a nécessité une vaste coopération, mobilisant une centaine de gendarmes, dont les enquêteurs de l’Office national de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (OCLAESP), et les agents de l' Office national de la chasse et de la faune sauvage.

Quatre mises en examen

Une dizaine de personnes ont été interpellées dans cette affaire. A l’issue des gardes à vue, quatre protagonistes ont été déférés devant la justice et mis en examen. Les enquêteurs ont également saisi 18.000 euros, des biens immobiliers et plusieurs véhicules qui servaient au transport des oiseaux.

« Les auteurs des faits commis en bande organisée encourent jusqu’à sept années d’emprisonnement et 750.000 euros d’amende », précisent les gendarmes du Lot. Les trafiquants pourraient donc se retrouver à leur tour en cage.