INSOLITEComment les équipes du Cnes ont envoyé des macarons à Thomas Pesquet

Toulouse: Comment les équipes du Cnes ont envoyé des macarons à Thomas Pesquet

INSOLITEAvant de décoller pour la Station spatiale internationale, les macarons créés par le pâtissier Pierre Hermé ont subi des tests thermiques et de vibration à Toulouse…
Julie Rimbert

Julie Rimbert

C’est un monument de la gastronomie française qui a été envoyé dans l’espace. Jeudi, la capsule de ravitaillement Dragon de la NASA a apporté des douceurs un peu particulières, des macarons, à l' astronaute français Thomas Pesquet, qui vit depuis trois mois dans la Station spatiale internationale (ISS).

Contraintes bactériennes

Parmi les 2,2 tonnes de vivres et d’équipement transmises aux astronautes de l’ISS, l’ancien étudiant toulousain de Supaéro va découvrir deux boîtes de sept macarons à la framboise sous vide qui lui sont destinées. Car cette petite attention est une surprise pour Thomas Pesquet, qui fêtera lundi ses 39 ans.

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Ces « macarons de l’espace », confectionnés par le pâtissier Pierre Hermé, ont nécessité plus d’un an de travail pour respecter les contraintes liées à l’espace et à la vie dans l’ISS. « Nous avons voulu lui faire une surprise car nous en avions l’opportunité avec le lancement de la capsule, raconte Alain Maillet, responsable de l’équipe Medes au Centre d’aide au développement des activités en micropesanteur et des opérations spatiales du Cnes à Toulouse, qui s’occupe notamment de la nutrition des astronautes. Cela engendre des contraintes, des problèmes bactériens, donc nous avons adapté le macaron au voyage dans l’espace. »

Tests de vibration et thermiques

Assez friable d’habitude, il a fallu éviter que le macaron parte en miettes à l’ouverture de la boîte mais aussi lors de sa dégustation. « Il ne faut pas que des miettes aillent de loger dans les équipements de l’ISS, ni qu’elles soient inhalées par les astronautes, souligne Alain Maillet. Les biscuits ont donc été un peu plus cuits et réduits en taille afin d’être avalés en une seule bouchée ».

Propulsés à une vitesse vertigineuse dans la capsule Dragon, les macarons ont également été conçus pour résister aux vibrations. « Comme lors d’un lancement de fusée, ils ont subi des tests pour voir s’ils n’explosaient pas, détaille le scientifique. Ils résistent aussi au choc thermique car ils sont faits avec une texture proche de la pâte de fruits, et non d’une crème ou d’une ganache comme c’est le cas habituellement. »

Et pour ceux qui rêvent de goûter le fameux macaron de l’espace sans quitter le plancher des vaches, il est disponible à la vente dans les boutiques parisiennes du pâtissier, ainsi que sur son site Internet jusqu’à la fin mars.