TFC: Andy Delort est fan de Jean-Pierre Papin? «C’est réciproque», répond JPP
FOOTBALL•L’attaquant du TFC Andy Delort cite Jean-Pierre Papin comme modèle. L’ancien buteur de l’équipe de France apprécie aussi beaucoup son lointain héritier…Nicolas Stival
Depuis samedi, on sait que Jean-Pierre Papin est une source d’inspiration pour Andy Delort. Après son ciseau retourné face à Bastia (4-1), l’attaquant du TFC a rendu hommage à son père, « fan de JPP ».
« Il m’a fait manger toutes les cassettes [vidéo] » de l’ancien attaquant des Bleus, a confié l’ex-Tigre de Monterrey. Lui-même est devenu un aficionado de l’ex-idole marseillaise : « J’aime sa spontanéité, ses frappes de tous les côtés. »
« C’est réciproque », lâche Papin, interrogé par 20 Minutes ce mardi sur l’affection que lui montre le Toulousain. « C’est l’un des rares attaquants qui a cette qualité de percussion, qui ose tenter l’impossible, poursuit le Ballon d’Or 1991. Il a aussi une très, très grosse frappe de balle et sent bien les coups. »
« Il me ressemble un peu »
Cette description de Delort s’apparente à un autoportrait. « Il me ressemble un peu », concède JPP, qui a apprécié en connaisseur le spectaculaire troisième but en trois matchs du néo-Violet. « J’étais sur le plateau de la chaîne quand je l’ai vu marquer et ça m’a fait du bien, glisse le consultant sur beIN Sports, aujourd’hui âgé de 53 ans. Je suis aussi ravi qu’il me fasse un petit coucou. »
Papin n’a croisé qu’une fois Delort « lorsqu’il évoluait à Tours (2013-2014 puis 2015), je crois » mais pour lui, « c’est un garçon qui mérite d’être connu » Et de porter un jour le maillot bleu, avec lequel Papin a inscrit 30 buts en 54 sélections ? « Il y a du monde dans la boucle, réplique joliment l’ancien attaquant. C’est une question de régularité. Jouer au TFC et en équipe de France, c’est un peu compliqué, on n’attend pas forcément des joueurs qui arrivent de Toulouse. Mais à partir du moment où tu marques but sur but, on est obligé de s’intéresser à toi. »
Sur les traces de Gignac ou bien de Ben Yedder ?
André-Pierre Gignac, qui a découvert les Bleus en 2009 sous l’ère Domenech alors qu’il évoluait au TFC, est un bon contre-exemple. Ceci dit, le cas Ben Yedder, prolifique à Toulouse mais jamais appelé par Didier Deschamps, corrobore les dires de Papin, confiant dans l’avenir d’Andy Delort, qu’il soit international ou pas.
« On progresse jusqu’à 28 ou 29 ans, reprend JPP. Moi par exemple, j’ai appris à jouer dos au but quand je suis arrivé au Milan AC. Avant je ne savais pas. » L’ancienne icône du Vélodrome a débarqué à San Siro en 1992, alors qu’il approchait de ses 29 ans. Delort n’en a que 25.