SCIENCEDes aventuriers vont tester des objets connectés près du cercle polaire

Des aventuriers pyrénéens vont tester des objets connectés au-dessus du Cercle polaire arctique

SCIENCESept habitants du Sud-Ouest partent durant trois semaines au nord du Cercle polaire pour une aventure environnementale, pédagogique mais aussi technologique…
Béatrice Colin

Béatrice Colin

A 4.000 kilomètres de la Ville rose, du côté de la Laponie, vit le dernier peuple autochtone d’Europe : les Sames. Cinq aventuriers originaires du Sud-Ouest, aidés par deux assistants, ont décidé de partir à leur rencontre, lors d’un périple de 500 km à travers la Finlande, la Russie et la Norvège.

Accompagnés de deux attelages d’une trentaine de chiens huskys et deux traîneaux « pulkas », ces amateurs de sport extrême réunis au sein de l’association Tannak Aventures ont décidé de mettre leur périple de trois semaines au service de plusieurs causes.



Grâce à un film, ils vont pouvoir témoigner des conséquences du réchauffement climatique sur la vie de ces nomades vivant au nord du Cercle polaire arctique. Des questions sur lesquelles ils ont planché avec des élèves d’écoles primaires toulousaines afin de les sensibiliser.

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Mais au-delà de ces aspects environnementaux et pédagogiques, l’expédition « Ulminak » sera aussi technologique. « Pour filmer en milieu polaire, il faut de l’électricité pour recharger les batteries. Nous avons fait construire deux traîneaux. Ces prototypes sont équipés de panneaux solaires et d’éoliennes et à l’intérieur il y a un poêle à bois pour maintenir le chaud toute la journée », indique Michel Boubekeur, un des deux mushers de l’équipe aux côtés de Patrice Ségur.

Colliers pour chiens connectés

Cet employé d’Enedis (ex-ERDF) va aussi pouvoir mettre à profit ses connaissances en matière de réseau puisque l’équipée part avec à son bord deux stations de base Sigfox qui leur permettra de collecter et transmettre des données récoltées au cours de leur aventure.

«Sigfox a aussi mis au point des colliers connectés et sans batterie pour les chiens. Ils marcheront grâce à la chaleur du corps des animaux et permettront d’envoyer des informations sur la température ou encore des données GPS. Cela doit permettre de montrer qu’avec peu d’énergie on peut faire marcher des objets connectés », plaide Michel Boubekeur.

Avec ses compagnons d’aventure il s’est préparé à de nombreuses reprises aux conditions extrêmes lors de sorties dans les Pyrénées ariégeoises. Reste à savoir s’ils croiseront des loups et gloutons, nombreux dans cette partie du globe.