VIDEO. Toulouse: Cinq choses que vous ne saviez pas encore sur le téléphérique urbain
TRANSPORTS•Bon, ça va ressembler à quoi un trajet en téléphérique à Toulouse? Alors que le contrat avec le constructeur Poma est signé, le voile se lève progressivement…Hélène Ménal
En 2020, les Toulousains pourront aller de la fac de Sciences à l’Oncopole, via le CHU de Rangueil, en dix minutes et par la voie des airs. Le contrat pour le téléphérique urbain sud a été signé lundi avec le constructeur français Poma. L’occasion d’en savoir un peu plus sur ce qui attend les passagers de ce « bus volant » qui pourront monter en compostant un simple titre de transport Tisséo.
Jusqu’à 65 mètres d’altitude. Il n’y aura pas seulement la vue imprenable sur les Pyrénées depuis les coteaux de Pech-David. La sensation d’altitude sera aussi bien réelle. Le plus haut des cinq pylônes de la ligne culminera à 70 mètres de haut. Pour les passagers en cabine, le pic du voyage se situera à environ 65 mètres, au moment du survol de la Garonne.
Equipé du Wifi. Tisséo-SMTC a opté pour le modèle de cabine baptisé « Symphonie » par Poma. Les 14 cabines commandées ont chacune une capacité de 35 places. Elles se succéderont en heure de pointe à la une fréquence d’1'30'', équivalente à celle du métro. Mais contrairement à ce dernier pour l’instant, elles seront aussi équipées du Wifi.
Pas d’évacuation « verticale » en cas de panne. Pour un passager, l’angoisse principale est bien entendu de rester bloqué en hauteur. Tout le monde a en tête des images d’évacuation en montagne avec des passagers harnachés qu’on descend à l’aide d’une corde.
Et bien ça n’arrivera pas à Toulouse. « Avec notre système, en cas de panne, les passagers restent passifs dans la cabine, explique Christian Bouvier, le président du directoire de Poma. Nous rapatrions systématique les cabines dans la station la plus proche ». Le tout, « dans un délai inférieur à deux heures », précise le constructeur.
Ni ascenseur, ni escalator. Les trois stations imaginées par le cabinet d’architectes Séquences sont de plain-pied. Une façon astucieuse d’éviter le désagrément des pannes à répétition qui touchent immanquablement ce type d’équipement comme c’est le cas dans le métro.
Par ailleurs, le thème « végétal » que l’on voit sur les vues d’artiste et vidéos diffusées n’est qu’une des trois possibilités mises sur la table. « Nous proposons aussi un thème zen et un thème plus urbain avec de motifs géométriques », précise l’architecte Marc Pirovano.
50 millions de maintenance. La construction du téléphérique en elle-même est évaluée à 54 millions d’euros. Mais le contrat signé lundi frôle les 2010 millions car il comprend la maintenance de l’équipement pendant 20 ans.