Toulouse: Condamnée à fermer ses portes en décembre, l'école musulmane est toujours ouverte
JUSTICE•Les parents de l’école musulmane privée Al-Badr, à Toulouse, sont invités à inscrire leurs enfants ailleurs…B.C.
A la rentrée des vacances de Noël, l’école privée musulmane Al-Badr n’aurait pas dû rouvrir ses portes dans le quartier toulousain de Bellefontaine. Le 15 décembre, le tribunal correctionnel de Toulouse avait en effet ordonné la fermeture immédiate de cet établissement hors contrat, jugeant qu’il ne respectait pas l’enseignement du socle commun de l’Education nationale.
Mais début février, une centaine d’enfants participait toujours aux cours dispensés par l’école dirigée par AbdelFattah Rahhaoui. Ce dernier, condamné dans le même dossier à de la prison avec sursis et une interdiction de diriger un établissement scolaire, avait décidé de faire appel. Mais le jugement indiquait bien que celui-ci n’était pas suspensif.
Scolarisation dans un autre établissement
Pour le directeur de cabinet du Préfet « la mise en œuvre de cette décision prend du temps. C’est une première et fermer une école n’est pas la même chose que faire fermer une épicerie, il s’agit d’enfants. Il faut s’assurer que les parents ont bien été informés, les convaincre et les rappeler à leurs obligations », relève Frédéric Rose.
Et pour y parvenir, les services de l’Académie, à l’origine du recours contre l’école, ainsi que les services de la mairie ont envoyé des courriers aux parents d’élèves dans lesquels il leur est demandé de trouver une autre solution pour la scolarisation de leurs enfants. Avec l’aide de la mairie de la commune concernée, si cela se fait dans un autre établissement, ou à domicile via des cours à distance. Et ce jeudi matin, en présence de la police municipale, des courriers leur ont été à nouveau distribués pour s’assurer qu’ils étaient bien au courant.