Depuis le 18 juin 2013, jour de la disparition d’Amandine Estrabaud, à Roquecourbe dans le Tarn, les gendarmes ont fouillé des hectares de bois dans le secteur escarpé du Sidobre.
Mais depuis ce mardi, ils se concentrent sur une zone précise : le lieu-dit La Favier, à Lacrouzette. SelonLa Dépêche du Midi, ils déploient aussi d’importants moyens, dont une pelle mécanique, et sont épaulés par des archéologues venus de Montauban.
Le fameux croquis transmis par un codétenu
Dans cette affaire, Guerric Jehanno, un ex-maçon de 28 ans, originaire du même village qu’Amandine qu’il connaissait depuis toujours, a été mis en examen et écroué en avril 2016. D’abord pour « enlèvement et séquestration » puis, depuis juin 2016 pour « viol et meurtre ». Guerric Jehanno, qui a toujours nié être lié à la disparition de la jeune fille, se serait en effet confessé en prison à un codétenu, allant jusqu’à faire un croquis de l’endroit où il aurait caché le corps.
C’est probablement sur la base de ce croquis que les recherches en cours sont menées. Toujours selon le quotidien régional, Simon Cohen, le nouvel avocat de Guerric Jehanno, a lui-même demandé ces fouilles sur place. Le suspect aurait même été transporté sur la zone par les enquêteurs au mois de décembre.
« Les enquêteurs ont repris les recherches depuis plusieurs mois, réagit de son côté Pierre Debuisson, l’avocat de la famille d’Amandine. Les choses se précisent et nous espérons qu’elles abouteront à la découverte du corps d’Amandine ».
En fin de semaine dernière, la Cour d’appel de Toulouse a rejeté une demande remise en liberté de Guerric Jehanno. « Cette décision confirme que les charges qui pèsent sur lui sont lourdes », glisse Pierre Debuisson.