Pour endiguer l’épidémie de grippe aviaire H5N8, qui touche plusieurs exploitations avicoles du Sud-Ouest, des abattages massifs de volailles vont être nécessaires selon le Gersois Bernard Lannes, président de la Coordination rurale (CR).
« On va tuer massivement un paquet d’animaux, il n’y a malheureusement pas d’autres solutions. Si on faisait une carence de six mois pour désinfecter, ce n’est pas la grippe qui tuerait les élevages, mais ce seraient les mesures » a indiqué mercredi le responsable de ce syndicat alors que deux réunions sur le sujet ont lieu le même jour au ministère de l’Agriculture.
Au total, 85 foyers ont été recensés dans le sud-ouest de la France, dont 43 dans le Gers, en majorité des élevages de canards selon un bilan dressé en début de semaine par le ministère de l’Agriculture.
Avance de trésorerie
Pour la Coordination rurale, la question est aujourd’hui de savoir qui va payer cette crise. « Nous avons demandé une avance de trésorerie pour faire face » a indiqué Bernard Lannes qui s’inquiète d’une « déstabilisation » de la filière déjà touchée l’an dernier par une épidémie du même type.
Ce dernier espère que le gouvernement mettra autant d’argent sur la table qu’il en a mis lorsque le groupe agroalimentaire Financière Turenne Lafayette (William Saurin, Madrange..) a failli être démantelé. « L’Etat a rapidement mobilisé plusieurs dizaines de millions d’euros (…) il faut faire la même chose pour la filière canard et foie gras ».