Samedi, le débat public sur la troisième ligne de métro s’achève. Dernière ligne droite pour que les Toulousains puissent faire entendre leur voix sur ce projet de Toulouse Aerospace Express (TAE) à 2,128 milliards d’euros.

Au fil des 70 rencontres qu’elle a organisées depuis le 12 septembre, la commission nationale du débat public a entendu de nombreux points de vue et recueilli sur son site une cinquantaine de contributions variées.

Pour certains, il s’agit de demander la création d’une station, comme les entreprises installées près de la Cité de l’espace ou encore l’aéroport dont la desserte n’est qu’une option. D’autres ont décidé de proposer des alternatives, sous différentes formes.

Pour un tracé alternatif

Rien que son nom résume son objectif. Mais le collectif citoyen en faveur d’une troisième ligne métro-politaine pour Toulouse n’est pourtant pas un ardent défenseur du projet de Tisséo.

« Plutôt que desservir des quartiers habités, le tracé fait un détour vers le nord peu dense. Avant de répondre aux besoins de demain, répondons déjà à ceux d’aujourd’hui en desservant les Amidonniers et les Ponts-Jumeaux », argumente Maxime Lafage, l’un des fondateurs du collectif. Celui qui fut le premier à évoquer l’idée d’une troisième ligne bien avant qu’elle agite la campagne des municipales de 2014, a d’ailleurs lancé une pétition pour que Tisséo modifie son tracé.

Il milite aussi pour une station à Purpan plutôt qu’à Blagnac, et une desserte de la ZAC Malepere ainsi qu’un terminus à Saint-Orens plutôt qu’à Labège. Pour le collectif, la desserte de la commune du sud-est doit se faire grâce à une connexion au réseau par le prolongement de la ligne B.

Pour des modes alternatifs

Plutôt que de mettre tous les œufs dans le même panier, les écologistes préconisent de développer tous les modes. Du vélo, avec des voies express, mais aussi des transports en commun.

« Notamment en transformant les lignes de bus Linéo en Linéo + en site propre, tout en continuant à créer de nouvelles lignes Linéo. Il faut, poursuivre la ligne de tramway jusqu’à Matabiau, prolonger la ligne A en aérien de Basso-Cambo vers Guilhermy, rajouter des circulaires en bus pour mailler et une fois tout ça réalisé on peut réfléchir à une troisième ligne entre Matabiau et Colomiers », propose Régis Godec, conseiller municipal d’opposition EELV.

Les écologistes chiffrent à 3,2 milliards d’euros leur projet global alternatif, « moins cher que le projet de plan de déplacements urbains de Jean-Luc Moudenc évalué à 3,8 milliards », avance l’élu écologiste.