VIDEO.Toulouse: La fac de sciences plante des vignes pour entraîner Ted, le premier robot vigneron
SCIENCES•L’université Paul-Sabatier s’apprête à planter un petit vignoble. Il servira de terrain d’expérimentation à Ted, le nouveau robot vigneron d’une start-up toulousaine…Hélène Ménal
Non, l’université Paul-Sabatier (UPS) ne se lance pas dans les produits du terroir. Pourtant, elle commence à aménager une parcelle pour y planter bientôt trois rangées de vigne et trois rangées d’arbustes à fruits rouges de 15 mètres de long. Pas pour initier ses étudiants aux joies des vendanges mais pour servir de terrain de jeu à Ted, le tout dernier robot de la start-up toulousaine Naïo Technologies, développé en partenariat avec le CNRS.
Ted, qui pour l’heure frime avec ses grosses roues au salon Vinitech de Bordeaux, est un robot viticole « enjambeur ». Guidé par GPS, il est capable de biner et de désherber seul « au pied des rangs », sans abîmer les souches. L’objectif est de faire gagner du temps aux viticulteurs en substituant ce désherbage mécanique aux longues journées de labeur le dos voûté et sans forcément céder au chant des pesticides.
aNaïo Technologies espère vendre les cinq premiers exemplaires de Ted en 2017. Mais pour l’instant le robot est « en phase de test ». Et pour s’étalonner, il a besoin de vraies vignes, d’espace quoi. Un luxe dont ne disposent pas ses concepteurs sur leur site de Ramonville. C’est là qu’intervient l’université Paul-Sabatier et ses grands espaces verts. « Naïo Technologies nous offre les plants et nous fournissons la parcelle », explique Nathalie Del Vecchio, maître de conférences et responsable des nouveaux jardins agroécologique de la fac.
Des travaux pratiques en plein air pour les étudiants
« L’UPS souhaite renforcer sa relation avec le monde de l’entreprise. La convention que nous allons signer avec Naïo Technologies sera dans une logique gagnante-gagnante. Nos étudiants en robotique pourront par exemple assister aux séances de Ted », ajoute la scientifique. Ce sont d’ailleurs les géologues maison qui ont sélectionné la parcelle.
Ted est la première « motte » des jardins agroécologiques. Avec des jardiniers volontaires (étudiants, personnels et habitants du quartier), la fac va aussi planter un verger de variétés anciennes. Le but est de susciter des projets scientifiques qui contribuent à l’écologie et la qualité alimentaire.