Airbus annonce 1.164 suppressions de postes et la fermeture de son site de Suresnes
SOCIAL•La direction d’Airbus Group a annoncé la suppression de 1.164 postes, dont 640 en France, et la fermeture de son site de Suresnes en 2018…Hélène Ménal avec B. C.
D’ici le milieu de l’année 2018, le site Airbus situé à Suresnes aura fermé ses portes. C’est l’une des mesures du plan de restructuration présenté ce mardi matin lors d’un comité européen du groupe qui s’est tenu au sein de son siège de Blagnac, près de Toulouse.
Création de 230 postes à Toulouse
La direction a surtout indiqué à ses partenaires sociaux que 1.164 postes seraient supprimés, dont 640 en France au cours des deux prochaines années. Cela concerne les services RH, communication ou encore finances.
Mais parallèlement, sur d’autres métiers, elle envisage la création de 230 postes à Toulouse. Ce qui fait un solde net de 934 suppressions de postes, soit moins que ce que les syndicats envisageaient.
Ces suppressions interviendront dans le cadre de départs à la retraite, de préretraites ou encore de mobilités a indiqué en marge du comité européen Yvonnick Dreno, délégué syndical central FO d’Airbus Group. « Néanmoins, a-t-il ajouté, la direction n’a pas caché que si dans deux ans ces solutions n’ont pas fonctionné, il y aurait des licenciements secs ».
Le PDG d’Airbus, Fabrice Brégier, a assuré il y a quelques jours que la « tradition de dialogue social a toujours permis, normalement, de trouver des solutions comme avec Power 8 (NDLR : un plan de 7.900 suppressions de poste en 2007) ».
Les syndicats entre soulagement et circonspection
Mais les syndicats, qui ont demandé une expertise indépendante sur les mesures annoncées mardi, restent circonspects sur les motivations de la direction et se demandent si elles n’obéissent à une logique financière. « Au-delà du fait social, nous avons des interrogations sur la stratégie de l’entreprise. La direction nous avait dit qu’elle avait pour objectif de diminuer la bureaucratie et privilégier l’opérationnel et d’accélérer la prise de décision (…) Or, les salariés concernés par les suppressions de poste ne font pas spécialement partie de cette bureaucratie », précise Yvonnick Dreno.
L’avionneur européen est assis sur un carnet de commandes records qui dépasse les 1.000 milliards de dollars et représente huit à dix ans de production sur les chaînes d’assemblage.