Kelleher, McAlister, Tialata... Ces All Blacks qui ont brillé (ou pas) au Stade Toulousain
RUGBY•Neuf Néo-Zélandais, dont sept All Blacks, ont évolué au Stade Toulousain. De O’Callaghan à Axtens, en passant par Kelleher et McAlister, tous n’ont pas laissé la même trace…Nicolas Stival
Samedi à Saint-Denis, visera un improbable exploit face aux All Blacks. Si le Stade Toulousain a régulièrement fourni les Bleus, neuf Néo-Zélandais, dont sept internationaux, ont porté ou portent le maillot Rouge et Noir. Petite revue d’effectif, dont on exclura , arrivé en mars 2016 et qui commence à peine à pointer le bout du nez.
>> Un pionnier futur véto
Un All Black étudiant vétérinaire . Forcément, lorsqu’on évoque le profile de Mike O’Callaghan, on parle d’une autre époque. Pendant trois saisons, de 1971 à 1974, l’ailier aux trois sélections a fait les beaux jours d’un Stade Toulousain alors dans l’ombre de Béziers, avant de rejoindre l’Angleterre et l’université de Cambridge.
>> Ils ont brillé
Le demi de mêlée Byron Kelleher (2007-2011, 57 sélections) a été un acteur clé du titre de champion de France gagné en 2008. « Le Bison » sera de nouveau sacré en 2011, sans oublier une Coupe d’Europe en 2010. Souvent brillant sur la pelouse, dérape parfois hors terrain.
L’ouvreur ou centre Luke McAlister (depuis 2011, 30 sélections) a débarqué lorsque son ancien coéquipier chez les Blacks quittait Toulouse. , il restera l’homme fort de la finale du Top 14 2012, remportée aux dépens de Toulon (18-12). Il a entamé depuis de longs mois un déclin lent mais certain, et devrait quitter le club en fin de saison.
Deux fois champion d’Europe (2003, 2005), champion de France en 2001, (2000-2006, quatre sélections) a fait des ravages dans les défenses adverses, malgré une irrégularité certaine. Son frère et coéquipier Finau Maka avait opté quant à lui pour la sélection des Tonga. Leur neveu Edwin joue au Stade depuis 2012.
L’ouvreur ou centre (1998-2001, huit sélections) n’a pas fait que de grands matchs à Toulouse. Mais les fans stadistes n’ont pas oublié son essai et sa passe décisive pour Cédric Desbrosse contre Montferrand (15-11), qu’il a traversée sur un nuage.
>> Il s’est complètement raté
Longtemps, les Sudistes sont venus en France pour finir leur carrière avec un joli chèque, dans un état physique plus ou moins précaire, à l’image en 1998. C’est moins vrai ces dernières années, même si certains cas laissent songeurs. Fort de 43 sélections avec les Blacks, Neemia Tialata a ainsi fait saliver les Bayonnais lorsqu’il a débarqué sur la côte basque, en 2011. Le pilier droit les a laissés sur leur faim en 2014, avant d’enchaîner sur deux saisons tout aussi transparentes à Toulouse. A 34 ans, à l’été 2016.
>> Ah bon, ils ont joué au Stade Toulousain ?
Arrivé en novembre 2005 comme joker médical de William Servat, Slade McFarland ne sera resté que quelques mois à Toulouse. Jamais international avec les All Blacks, mais capé avec l’équipe des Maoris, , à 43 ans bien tassés.
Carl Hoeft (30 sélections) affiche un CV beaucoup plus copieux. Mais s’il a passé (2005-2011), le pilier n’aura disputé que six matchs au Stade Toulousain, en tant que joker Coupe du monde à l’automne 2011. Une dernière pige avant de prendre sa retraite, à 37 ans…
>> Hors catégorie : Ils ont évolué à Toulouse, mais pas au Stade Toulousain
Non, le rugby à Toulouse ne se limite pas au Stade. Vainqueur de la première Coupe du monde en 1987, le légendaire troisième ligne (22 sélections) a ainsi évolué au TOEC lors de la saison 1988-1989 avec son beau-frère, le pilier Steve McDowall (46 sélections), également sacré en 1987. Ce club centenaire s’appelle désormais et évolue aujourd’hui en Fédérale 3, la cinquième division française.