SUPERMARCHÉ COOPERATIFA Toulouse, les clients sont prêts à prendre le pouvoir dans les rayons

A Toulouse, les clients de la Chouette Coop prêts à prendre le pouvoir dans les rayons

SUPERMARCHÉ COOPERATIFLa Chouette Coop, le premier projet de supermarché coopératif de la Ville rose, a lancé une opération de financement participatif pour accélérer son développement…
Béatrice Colin

Béatrice Colin

C’est l’histoire d’un supermarché où les propriétaires sont les clients, mais aussi les caissiers ou encore les chefs de rayon. Ce magasin d’un genre nouveau existe depuis 1973 à Brooklyn et l’aventure de ses 17.000 membres est au cœur qui sort sur les écrans ce mercredi.



Une initiative pour contrer le modèle traditionnel de la grande distribution et dont le concept a essaimé ces dernières années en France, à qui doit ouvrir ses portes d’ici peu, ou encore à Toulouse avec la Chouette Coop.

Recherche d’un local

Depuis janvier 2015, un petit groupe d’habitants de la Ville rose s’active pour ouvrir le premier supermarché coopératif de la région, où les produits seront moins chers de 20 à 30 % et où chacun des clients s’engage à participer.

Aujourd’hui près de 550 personnes sont devenues membres. La plupart passent des commandes aux producteurs choisis ensemble, certaines participent aux distributions qui ont lieu une fois par mois dans le petit local implanté au 12, avenue de Lyon.

Une première étape en attendant de trouver un local de 1.000 m2 pouvant accueillir le supermarché. Pour le faire vivre et commencer à l’équiper, la Chouette Coop a lancé .

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Dès janvier, vont entrer dans le vif du sujet. Après avoir planché sur les aspects juridiques, informatiques ou encore la mise en place d’un groupement de producteurs, Sylvie, Jérôme et les autres vont passer dans la phase opérationnelle.

« Nous allons tester les distributions deux fois par semaine, ce qui va mobiliser 80 personnes par mois qui devront donner trois heures de leur temps. C’est un test grandeur nature pour le futur supermarché », explique Céline Laporte, l’une des quatre Toulousaines à l’initiative du projet, . Comme elle, ils sont 60 % des membres à être des militants actifs de l’économie collaborative.

Militants, curieux, jeunes, retraités

Avec l’ouverture récente de leur local, touche des riverains, parfois moins engagés mais prêts à le devenir. Pascale, elle, souhaitait s’investir « sur un projet lié à l’alimentation mais recouvrant aussi une dimension sociale. Nous savons d’où viennent les produits que nous consommons ».

Pas question pour autant de se priver de chocolat ou de banane, ni de mettre du bio dans tous les rayons. « Cela freinerait certains à devenir membres et nous voulons être un reflet de la mixité sociale », plaide cette adhérente de la première heure.

Jean-Christophe vient de devenir membre et a été séduit par l’idée « d’expérimenter un mode alternatif de distribution. Ce qui m’intéresse c’est la contribution des gens plus que les produits eux-mêmes », avance-t-il.

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Alors que Christine, après avoir testé la coopérative de petite taille dans le cadre de son travail, veut « voir ce que cela donne à 1.000, voire 1.500 personnes ». Etudiants, actifs, retraités, tous ont des motivations diverses, mais tous sont impatients de devenir leurs propres patrons de supermarché.