VIDEO. Toulouse: On a testé SpaceDroner, le centre où l'on apprend à piloter un drone
LOISIRS•Tout récemment ouvert, le centre SpaceDroner propose à Aucamville, dans la banlieue toulousaine, des séances d’initiation, de courses et de batailles de drones en intérieur. Une première en France...Nicolas Stival
Acheté dans un grand élan d’enthousiasme, votre drone prend la poussière au fond du garage ? Henri Garih a pensé à vous. Ce chercheur en aéronautique de 33 ans a ouvert mi-octobre à Aucamville, dans la banlieue nord de Toulouse, le complexe SpaceDroner, qui se présente comme le premier centre de loisirs en France dédié à la pratique du drone en intérieur.
« En 2015, 300.000 drones de loisirs ont été vendus en France, mais la réglementation fait que c’est très compliqué de s’en servir, explique le chef d’entreprise, qui avait lancé auparavant une boîte de formation au pilotage de ces engins. On peut les utiliser dans son jardin jusqu’à 50 m ou 150 m de haut, ou alors en rase campagne hors des zones aéronautiques restreintes. L’idée, c’était de créer un espace où les gens pourraient piloter et s’initier. »
Initiation, course et « baston »
SpaceDroner propose 1.500 m2 d’espace, sous une hauteur de plafond pouvant atteindre six mètres, divisés en plusieurs « volières » de 50 m2 chacune. Trois activités sont disponibles, à partir de 10 euros la session d’environ 20 minutes : l’initiation, la course, sur un parcours parsemé d’obstacles et le combat, l’activité phare. Le principe est ultra-simple : plusieurs amis se retrouvent pour se « dégommer ».
« C’est hyperludique, assure Henri Garih. Au début, on ne va pas forcément se toucher mais ensuite, tout le monde va prendre du plaisir. » Effectivement, il faut quelques minutes avant de bien maîtriser la « bête » lorsqu’on est un béotien quadragénaire.
Pour éviter de faire tourner le drone quand on veut simplement lui faire prendre de l’altitude, par exemple, afin qu’il ne termine pas piteusement sa course dans un filet de protection. Bizarrement, l’adolescent qui s’initie dans la volière d’à-côté semble bien plus à l’aise.
La même matière que pour un bouclier de CRS
Il est possible d’amener son drone, mais il est préférable, pour la « battle » notamment, de s’en faire prêter un sur place. « Il s’agit de modèles d’Aerial Sports League, autrefois connus sous le nom de Game of Drones. L’électronique se trouve à l’intérieur d’une coque en polycarbonate, une matière également utilisée pour les boucliers de CRS. Les seules choses qui se cassent, ce sont les hélices, et parfois les moteurs. »
aLe patron des lieux, en vrai passionné, s’apprête à proposer à la location comme à la vente sa propre gamme de drones, encore plus facilement manipulables. « Cela permettra sur certains le vol en immersion, explique-t-il. Grâce à des lunettes, on verra ce que "voit" le drone. » Un concept qui devrait bien se marier avec le futur parcours d’obstacles sur le thème de Star Wars…
L’alternative : les courses de voitures
Les joueurs plus terre à terre pourront s’essayer aux pistes de voitures, puisqu’un parcours de course et un autre de franchissement (« crawler » pour les puristes) sont disponibles.