A peine le temps de se remettre de l’odyssée de Rosetta que l’ propose une autre aventure intersidérale. En contrée martienne cette fois. Ce mercredi, la mission , partie il y a sept mois, va connaître un de ses points culminants, avec – si tout va bien – l’arrivée sur le sol de la Planète rouge du module Schiaparelli. Avec ses 577 kilos de technologie, il est à Mars ce que Philae était à « Tchouri », un minilaboratoire bardé de capteurs.

Le précédent raté de Beagle 2

Schiaparelli devrait survivre quatre jours, le temps de transmettre des données sur la meilleure façon « d’atterrir » sur Mars en vue de missions plus complexes. Et le temps de faire la preuve que l’Europe, avec l’appui des Russes cette fois, peut fouler seule le sol martien.

Ce serait une première. Ou presque. Car les Européens ruminent toujours . Ce petit atterrisseur lancé par la sonde Mars express n’avait jamais donné signe de vie. Jusqu’en janvier 2005 où sa carcasse a été identifiée sur des images satellitaires. Donc, en pratique, l’Europe a déjà atterri sur Mars mais pas vraiment avec les honneurs…

Cette fois, tous les voyants sont au vert. Schiaparelli a été largué dans la nuit de dimanche à lundi par la sonde Trace gas Orbiter (TGO). Il poursuit depuis tranquillement sa descente. Comme pour Rosetta, le , a choisi de vivre la suite de l’aventure en live avec le public ce mercredi, via les mais aussi à la de Toulouse où les scientifiques commenteront live l’arrivée sur Mars lors d’une soirée gratuite.

Cet épisode d’ExoMars est capital mais ce n’est qu’un début. La sonde TGO va s’insérer mercredi dans l’orbite de la Planète rouge. A partir du début 2018, elle va se mettre à « renifler » l’atmosphère martienne et notamment la présence de méthane qui pourrait être un préalable à une forme de vie.