Toulouse: Une première aire «officielle» pour les food-trucks
MIAM•Une première aire dédiée aux food-trucks a ouvert ses hayons à Labège Innopole. Les camions y assurent un roulement…Hélène Ménal
Chawarma ou tarte aux légumes bio, en évitant une longue marche, une virée en voiture ou un repas « tupperware ». De ce côté-ci du lac de , les bâtiments de bureaux sont nombreux, les restaurants beaucoup moins.
D’où l’ouverture ce lundi d’une aire « officielle » spécialement dédiée aux food-trucks, ces restos montés sur roues, furieusement tendance et souvent originaux.
Deux camions différents vont se garer chaque jour de semaine sur cette « Place des saveurs » permettant aux salariés du coin de varier les plaisirs, mangeant un jour italien, l’autre régional ou encore antillais.
Un moyen de réguler
Près de 25 propriétaires de food-trucks ont postulé pour inaugurer cette aire, et les dix lauréats ont été sélectionnés par les agents de la communauté d’agglomération promus au rang de goûteurs. « L’idée pour nous et de pouvoir contrôler la qualité des produits et du service. Les candidats retenus ont tous répondu à un cahier des charges précis », indique Laurent Chérubin (EELV), le maire de Labège et vice-président du Sicoval.
Mais l’élu ne cache pas non plus que l’intention est aussi « de réguler » le phénomène des food-trucks qui, en faisant des tournées « sauvages » ou en proposant leurs services aux grosses entreprises du secteur, déclenchent l’ire des restaurateurs traditionnels.
Une autre au parc du Canal ?
Le « spot » sélectionné par le Sicoval est assez loin des fourneaux sédentaires pour ne pas déclencher de crispation diplomatique. « Et puis c’est à deux pas du bureau et le cadre est beaucoup plus agréable qu’un parking », affirme une salariée d’un groupe bancaire venue avec ses collègues tester le concept.
Pour ce premier lundi ensoleillé, Isabelle et Sylvain Bulteau ont servi une trentaine de repas dans leur bio ambulante. Ces habitués des parkings d’entreprise, qui se garent « pour la première fois sur le domaine public », estiment que c’est de « bon augure ».
La Sicoval va tester le dispositif pendant six mois. S’il donne satisfaction, une autre aire pourrait ouvrir au Parc Technologique du canal, une autre « dent creuse » en matière de restauration.