JUSTICEQuinze ans après et toujours pas d'épilogue judiciaire à l'affaire AZF

Toulouse: Quinze ans après et toujours pas d'épilogue judiciaire à l'affaire AZF

JUSTICEIl y a 15 ans, le 21 septembre 2001, l’usine AZF explosait à Toulouse. Les victimes commémorent cette catastrophe dans l’attente d’un troisième procès en janvier…
Béatrice Colin

Béatrice Colin

Le 21 septembre 2001 à 10 h 17, une explosion retentissait du côté de la route d’Espagne. , provoquant la mort de 31 personnes et faisant plus de 10.000 blessés. La pire catastrophe industrielle qu’ait connue la France.

Quinze ans après, les victimes attendent toujours un épilogue judiciaire à cette affaire. Comme chaque année, elles se réuniront chacune de leurs côtés.

Plusieurs commémorations

Les salariés de se sont donnés rendez-vous sur le site de l’ancienne usine, devant la stèle. Certains rejoindront après la cérémonie officielle organisée par la mairie au mémorial AZF où des dépôts de gerbe auront lieu par les autorités et les représentants de certaines associations. D’autres seront au rond-point du 21 septembre. C’est le cas de Jean-François Grelier, le président des Sinistrés du 21.

Tous se retrouveront le 24 janvier à Paris pour un troisième procès de la catastrophe. Après en avoir déjà vécu deux à Toulouse, en 2009 et 2012 où la Cour d’appel avait condamné la société Grande Paroisse et le directeur de l’usine, Serge Biechlin, pour homicide involontaire.

question de la retransmission

Ce nouveau round intervient après la décision la Cour de Cassation en 2015. La plus Haute Juridiction a cassé le jugement pour une erreur de forme indiquant qu’il existait un doute possible sur l’impartialité d’une juge lors du procès, cette dernière étant aussi membre d’une association de victimes.

Un fiasco judiciaire qui va coûter cher et : celle d’avoir vécu la catastrophe, d’être obligé de vivre un troisième procès et en plus de devoir .

« Pour nous, c’est comme si on voulait nous empêcher d’y aller », critique Jean-François Grelier qui milite avec d’autres depuis plus d’un an pour son rapatriement à Toulouse. Et la possibilité énoncée par la Cour d’appel de Paris de le retransmettre à Toulouse suscite aujourd’hui le débat.

Certains craignent que cette salle d’audience délocalisée puisse être une brèche pour un nouveau pourvoi en cassation de la défense. Cette question sera abordée le 27 septembre à Paris, lors d’une audience de fixation.