Toulouse se rêve en capitale du cinéma d'animation
CULTURE•Le secteur du cinéma d’animation est en pleine croissance dans la région qui accueille ce mois-ci deux événements majeurs pour cette filière…Béatrice Colin
Dans les , en plein cœur de Toulouse, on peaufine les expressions de Miguel, le gorille, on met les dernières touches aux envolées de Batricia la chauve-souris.
aIl faut dire que l’an prochain, Maurice le manchot-tigre et ses amis justiciers des après avoir squatté durant plusieurs années les écrans de France Télévision.
Deux rendez-vous en septembre
Un pas entre le petit et le grand écran que les patrons de TAT n’ont eu aucun mal à franchir. Mais surtout aucun complexe. Ces derniers sont aujourd’hui à la tête d’une société de 80 employés, véritable vaisseau amiral du ciné d’animation dans la région toulousaine avec ses 6 millions d’euros de chiffre d’affaires réalisés en 2015 quand le résultat de la filière en Midi-Pyrénées oscille autour des 8 millions d’euros, en progression.
Une place d’ailleurs de plus en plus forte pour ce secteur qui sera une nouvelle fois mise à l’honneur en ce mois de septembre avec deux rendez-vous de taille. Du 13 au 16 septembre, la 27e édition du accueillera 900 producteurs, réalisateurs et diffuseurs de séries d’animation.
Un volet business qui sera complété par une version grand public avec du 9 au 17 septembre à Toulouse et du 13 septembre au 6 novembre en région.
« Dans notre région, nous avons une particularité qui n’existe pas ailleurs, il y a ici de la formation dans le secteur, des sociétés de production qui fabriquent localement leurs projets et ne le font pas faire à l’étranger. Aujourd’hui, quand on dit dans le métier qu’on vient de Toulouse, on est écouté », souligne Jean-François Tosti, le cofondateur de TAT Prod et de réunit les six plus gros studios de Midi-Pyrénées.
Secteur en pleine croissance
« Notre secteur n’a cessé de croître ces dernières années, il emploie aujourd’hui plus de 200 personnes en Midi-Pyrénées et continue à se développer. L’objectif de l’ARPAnim est de le rendre visible », enchaîne Luc Camilli d' , producteur de la série KIWI.
Et il bénéficie d’une filière de formation complète avec sept centres rien qu’à Toulouse. C’est le cas de l’Ecole supérieure des métiers artistiques qui a un cycle d’animation sur quatre ans. Et qui participe au Coaching Program qui offre la possibilité à ses étudiants de découvrir l’industrie de l’animation lors du Cartoon Forum. « C’est une immense opportunité pour les imprégner de la tendance du marché », insiste Charlotte Cabanel de l’Esma. Mais aussi de rencontrer peut-être leurs futurs patrons, toulousains ou pas.