BIODIVERSITEPyrénées: L'imbroglio autour des lâchers d'ours se poursuit

Pyrénées: L'imbroglio autour des lâchers d'ours se poursuit

BIODIVERSITEUne centaine d'opposants à la réintroduction du plantigrade dans les Pyrénées a manifesté vendredi à Toulouse alors qu'un comité de massif se prononçait sur les possibles nouveaux lâchers dans le Béarn...
Les opposants à la réintroduction de l'ours dans les Pyrénées ont manifesté vendredi à Toulouse.
Les opposants à la réintroduction de l'ours dans les Pyrénées ont manifesté vendredi à Toulouse. - J.Rimbert
Julie Rimbert

Julie Rimbert

Vingt ans après le début des lâchers d’ours slovènes dans les Pyrénées, les opposants à la réintroduction du plantigrade dans le massif sont toujours au rendez-vous. Vendredi, une centaine d’éleveurs a réaffirmé son refus de l’ours devant la préfecture de Haute-Garonne à l’occasion de la tenue d’un comité de massif des Pyrénées.

Un premier pas pour les défenseurs de l’ours

Les membres de ce comité, dont l’avis est consultatif, devaient se prononcer sur la réintroduction d’une ou deux femelles en Béarn. Quinze ont voté pour, quinze contre et un s’est abstenu. C’est donc désormais le ministère de l’Environnement qui devra trancher cette épineuse question.

Pour François Arcangeli, président de l’association Pays de l’Ours-Adet qui défend la réintroduction du plantigrade, « les mentalités évoluent car c’est la première fois que l’ours n’est pas mis en minorité au vote du comité. La ministre de l’Environnement a maintenant la responsabilité de décider de ces nouveaux lâchers indispensables pour la survie de l’espèce en Béarn. La France est d’ailleurs mise en demeure depuis plusieurs années sur cette question par l’Union Européenne ».

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Le pastoralisme en danger

A grands renforts de cloches et de pétards, les opposants à l’ours étaient réunis vendredi sous une banderole commune « Les Pyrénées ne sont pas une frontière sauvage ». Pour ces militants de l’Association pour le développement durable de l’identité des Pyrénées (ADDIP), relâcher des ours dans le massif remettrait le feu aux poudres.

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« Il y a déjà 35 ours dans le Couserans alors pourquoi remettre le feu aux Pyrénées comme en 2006 ?, peste Philippe Lacube, le président de l’ADDIP. Le pastoralisme dans les Pyrénées se porte bien sauf dans le Couserans où les estives sont vides car les jeunes agriculteurs ne veulent pas s’y installer ». Même indignation pour Gérard Tauriac, éleveur à Bestiac, en Ariège. « L’Etat ne se rend pas compte des difficultés qu’on rencontre en montagne, assure-t-il. Ajouter des ours, c’est ajouter des problèmes pour les montagnards. On n’élève pas des brebis pour qu’elle se fasse manger par l’ours ».